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Les urgences débordent dans les hôpitaux montréalais pour enfants

L'hôpital Sainte-Justine, à Montréal. Photo: Archives Métro

Dans les dernières semaines, les urgences du CHU Sainte-Justine et de l’Hôpital de Montréal pour enfants ont reçu de 100 à 120 patients de plus que leur capacité.

En conférence de presse mardi matin, le CHU Sainte-Justine a indiqué avoir accueilli de 250 à 350 enfants par jour. D’après le Dr Antonio D’Angelo, chef médical de l’urgence du CHU, le tiers des parents sont venus pour des conditions bénignes de la grippe, du rhume ou de la gastro-entérite qui ne nécessitaient pas une visite aux urgences.

Lors du passage de Métro aux urgences du CHU Sainte-Justine, l’urgence était effectivement bondée. «Aujourd’hui, c’est particulièrement occupé», a admis l’agent de sécurité qui était sur place. Plusieurs parents questionnés par Métro étaient présents en raison des symptômes de rhume, de grippe ou de gastro de leurs enfants.

«Notre mission première est de traiter les enfants gravement malades ou qui ont subi des blessures importantes. Un enfant qui a le rhume ou la grippe n’est pas malade. Il est donc normal d’attendre très longtemps aux urgences pour ces cas bénins, a souligné le Dr D’Angelo. De plus, il est fort probable que vous soyez renvoyés à la maison simplement avec les conseils de traitement d’une infection virale que je vous détaille aujourd’hui.»

«Cette année, la grippe est arrivée tôt.» – Dre Alexandra Kossowski, responsable en immunisation à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal

Les symptômes normaux de ces affections virales, soient la forte fièvre, la toux, l’écoulement nasal, la congestion des sinus, la baisse d’appétit, les vomissements ou la diarrhée pouvant durer jusqu’à une semaine, doivent préférablement être traités à la maison, selon le Dr D’Angelo.

«Traiter ces conditions se fait de façon similaire. Il faut du repos, beaucoup d’hydratation et des antipyrétiques comme l’acétaminophène», a affirmé le Dr D’Angelo.

Il n’est nécessaire de consulter un médecin que dans certaines conditions, comme une forte fièvre de plus de 72h accompagnée d’incapacité à s’hydrater, une détresse respiratoire, une raideur à la nuque, une altération de l’état de conscience de l’enfant ou une forte fièvre chez un enfant de moins d’un mois. Sinon, l’impact d’une visite à l’urgence peut s’avérer négatif, puisqu’on expose son enfant à d’autres maladies. «Ça met un stress supplémentaire sur les infirmières», a aussi soutenu le Dr Harley Eisman, directeur du département d’urgence de l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Une ressource alternative recommandée par ces hôpitaux est Info-Santé 811. Le Dr D’Angelo a toutefois reconnu que les infirmières de ce service avaient souvent de la difficulté à évaluer les enfants par téléphone et référaient les parents à l’urgence.

La Dre Alexandra Kossowski, responsable en immunisation à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, a rappelé les mesures préventives à prendre, comme se laver les mains, recouvrir sa bouche quand on tousse, se faire vacciner contre la grippe et éviter d’entrer en contact avec les personnes vulnérables lorsqu’on est malade.

Pour plus de conseils, les parents peuvent consulter le site du CHU Sainte-Justine.

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