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Le SPVM sensibilise les cyclistes à la réalité des camionneurs

Photo: Daphnée Hacker-B./Métro

C’est par pur hasard que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a tenu mercredi une activité de prévention aux angles morts des véhicules lourds, deux jours après le décès d’une cycliste happée par un camionneur sur la rue Saint-Denis.

«Il devrait y avoir une file de cyclistes pour embarquer au volant de ce camion, afin qu’ils comprennent qu’on ne peut pas toujours les voir» a déclaré Luc Ferrandez, le maire du Plateau-Mont-Royal. Ce dernier a participé à l’activité de sensibilisation du SPVM, qui conviait les piétons et cyclistes à devenir «chauffeur d’un jour» de poids lourds. À cette occasion, il était possible d’embarquer à bord d’un autobus et d’un camion pour constater l’étendue des angles morts de ces véhicules.

«Les cyclistes ont trop souvent l’impression qu’ils peuvent faire n’importe quoi!» s’est exclamé M. Ferrandez. S’il a déploré la témérité de certains cyclistes, le maire a aussi reproché aux camionneurs d’abuser des artères urbaines, alors que la loi tolère seulement leur présence pour les livraisons locales.

Patrick Vandal, porte-parole de Contrôle routier Québec, a rappelé que les camions font l’objet de vérifications quotidiennes des autorités pour s’assurer qu’ils ont le droit de circuler dans les zones locales. «De toute façon, il y a d’autres véhicules lourds qui circulent en ville, comme les autobus et les camions municipaux. Tant les chauffeurs que les cyclistes doivent être très vigilants», a-t-il ajouté.

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L’activité du SPVM s’inscrivait dans le cadre d’une plus large campagne de sensibilisation, qui se tient jusqu’au 25 mai. Durant cette période, les policiers seront nombreux à se tenir aux intersections achalandées, et n’hésiteront pas à apostropher piétons, cyclistes et automobilistes. Plus de constats d’infraction risquent d’être remis, a souligné le porte-parole du SPVM, André Durocher. «Les amendes c’est une partie des façons qui aident à changer progressivement les comportements, mais il y a aussi la sensibilisation et l’aménagement d’intersections plus sécuritaires», a-t-il conclu.

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