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Une première gare du Train de l’Est inaugurée

Photo: AMT

À trois mois de la mise en service du Train de l’Est, une première gare a été inaugurée mardi.

La gare Mascouche, qui se trouve à une extrémité de la ligne, est la première dont les travaux sont complétés. Un stationnement incitatif de 500 places a été aménagé, de même qu’une vingtaine de supports à vélo, un dépose-minute et une boucle d’autobus. Un garage pour entretenir les locomotives et les voitures a également été construit.

«C’est le point de départ de la concrétisation du plus important projet de transport collectif depuis l’ouverture du métro à Laval», a déclaré mardi le président-directeur général de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), Nicolas Girard.

D’ici le 1er décembre, jour au cours duquel le Train de l’Est entrera officiellement en gare, sept autres gares seront achevées. Les gares Sauvé et Pointe-aux-Trembles seront toutefois toujours en chantier puisque les autorisations du Canadien National (CN) et du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ont tardé à être émises. Leur ouverture aura lieu seulement au mois de mai 2015.

L’AMT a prévu 16 départs à chaque jour, du lundi au vendredi, pour la nouvelle ligne Mascouche. Celle-ci devrait attirer quotidiennement 11000 clients, d’après les prévisions d’achalandage.

«Il est clair qu’on se prépare au cas où l’affluence serait plus grande qu’anticipée», a indiqué M. Girard. Si tel est le cas, l’AMT envisagera dans un premier temps d’ajouter des voitures aux trains et même d’agrandir les stationnements incitatifs. Si cela n’est pas suffisant, de nouveaux départs pourraient être ajoutés, mais cette solution s’avère plus complexe, a fait savoir le président de l’AMT. L’agence devra pour ce faire entamer des pourparlers avec le CN et les municipalités touchées qui elles, devront assumer 40% de la facture si le service de train de banlieue est bonifié.

Le Train de l’Est coûtera au total 671,4M$. Nicolas Girard est confiant qu’il n’y aura pas d’autres dépassements de coûts d’ici sa mise en service au mois de décembre. En 2006, lorsque le projet a été dévoilé, il était évalué à quelque 300M$.

«Le projet a été annoncé à un stade beaucoup trop préliminaire, a expliqué M. Girard. Il n’y avait pas eu de réserve foncière sur les terrains, ce qui a favorisé la spéculation, et on a sous-estimé la complexité du projet.»

Quant à l’enveloppe de risque, qui s’élèvent à 90M$, près de 28,5M$ ont été utilisés jusqu’à maintenant. «Il est trop tôt pour dire le montant de la réserve qui sera utilisé, a dit Nicolas Girard. On a actuellement trois causes pendantes au tribunal administratif du Québec pour des expropriations. Cela pourra avoir une influence sur le montant de l’enveloppe de risque qui sera utilisé.»

Le projet du Train de l’Est a incité l’AMT à réviser complètement sa façon de gérer des grands projets d’infrastructure, a mentionné le président de l’agence. «La différence aujourd’hui, c’est qu’on a créé un bureau de projet pour le métro et pour le mode de transport collectif sur le pont Champlain afin d’identifier les risques, les modes de financement et les tracés, a-t-il souligné. On a aussi fait les réserves foncières et on s’est assuré de ne rien annoncer à un stade trop préliminaire.»

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