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Les taxis veulent plus d’actions pour sévir contre le transport illégal

Photo: Yves Provencher/Métro

Les propriétaires de taxi de Montréal n’en peuvent plus d’attendre et demandent au gouvernement du Québec et à la Ville de Montréal de sévir contre le transport illégal.

Dans une conférence de presse, jeudi, le Regroupement des propriétaires de taxi de Montréal (RPTM), a affirmé que ses membres ont perdu plus de 50% de leur revenu régulier en un an, en raison de la présence de nombreux transporteurs illégaux dans la métropole.

UberX fait partie de leurs préoccupations ainsi que plusieurs autres qui font leurs affaires sur des sites comme Kijiji, disent-ils.

«Nous avons rencontré les décideurs de tous les paliers de gouvernement et ça traine encore depuis 2 ans. Nous soufrons de cette inertie», a affirmé Max-Louis Rosalbert, président du RPTM.

Alors que le ministre des Transports, Robert Poëti et le maire de Montréal, Denis Coderre, ont tous deux qualifié ces transporteurs comme illégaux, les chauffeurs de taxi se demandent pourquoi plusieurs circulent toujours à Montréal.

«Il faut que les autorités s’engagent vraiment à arrêter ces gens. Le Bureau du taxi n’a aucun problème à nous intercepter, les chauffeurs réguliers. Et ces illégaux, ils travaillent sans contrainte», a insisté Dallaire Rolland, vice-président du RPTM qui demande plus d’actions policières.

Le RPTM souhaite notamment que le gouvernement augmente les amendes pour ces transporteurs illégaux, qui se situent actuellement entre 350$ et 1500$.

«Parce que, de toute façon, ces transporteurs ont beaucoup de moyens, ils paient tout simplement l’amende et continuent d’offrir leur service», a fait valoir M. Rolland.

Le regroupement de chauffeurs estime que la Ville de Montréal devrait faire plus de publicités pour dissuader les transporteurs illégaux d’offrir leurs services

«Pour que les nouvelles personnes qui veulent travailler dans l’illégalité sachent qu’ils sont sujets à se faire saisir leur voiture et à recevoir une pénalité», explique M. Rosalbert.

La Ville de Montréal a présenté l’été dernier sa politique sur l’industrie du taxi dans laquelle elle dit vouloir «accentuer par différents moyens la lutte au transport illégal». Le plan d’action pour la mise en application de cette politique doit suivre.

Au cabinet du ministre des Transports, on indique que le ministre pourrait déposer un projet de loi dans les prochains mois. «Des dispositions concernant le haussement des amendes et l’augmentation du pouvoir de saisie du Bureau de Taxi de Montréal seront considérées», confirme-t-on.

Actuellement, la saisie des véhicules faisant du transport illégal est faite par les inspecteurs du Bureau du taxi, mais pour ce faire, ils doivent contacter les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), ce qui ralentit les procédures.

«Mais ça fait 2 ans qu’on l’attend [la nouvelle loi], ça ne devrait pas prendre autant de temps. Ce n’est pas nouveau le transport illégal», a soupiré M. Rosalbert.

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