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Transport en commun: des personnes handicapées veulent intenter un recours collectif

Photo: Métro

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Des personnes à mobilité réduite veulent intenter un recours collectif parce qu’elles se disent victimes de discrimination dans les transports en commun.

Une requête a été déposée mercredi en Cour supérieure par le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) qui souhaite obtenir l’autorisation d’engager un recours collectif contre la Société de transport de Montréal (STM), l’Agence métropolitaine de transport (AMT), le ministère des Transports du Québec (MTQ) et la Ville de Montréal.

Le RAPLIQ souhaite que le réseau montréalais de transport en commun devienne accessible aux personnes à mobilité réduite «dans une délai raisonnable». À l’heure actuelle, huit stations de métro sont dotées d’ascenseurs et cinq gares de train de banlieue ont les équipements nécessaires aux déplacements des personnes en fauteuil roulant. Tous les bus de la STM sont quant à eux munis de rampes d’accès.

«Les rampes des autobus ne se déploient pas souvent alors elles laissent des personnes handicapées sur le trottoir», a toutefois précisé la présidente du RAPLIQ, Linda Gauthier. Cette dernière considère que très peu de travaux sont effectués pour rendre le réseau montréalais de transport en commun universellement accessible à cause du manque de volonté politique des élus

«On est considéré, par nos décideurs politiques, comme des citoyens de seconde zone», a dit Mme Gauthier. Elle a mentionné qu’aujourd’hui, les personnes à mobilités occupent des emploi et étudient, ce qui fait qu’elles doivent se déplacer et que le transport adapté ne répond pas à leur besoin.

À Toronto, près de la moitié des stations de métro sont accessibles aux personnes handicapées, a noté le RAPLIQ. La Toronto Transit Commission s’est donné jusqu’en 2025 pour terminer les travaux.

La décision de la Cour supérieure sera rendue d’ici quelques mois, voire quelques années, d’après l’avocat du RAPLIQ, Me Aymar Missakila. Si l’autorisation est accordée, jusqu’à 20 000 personnes à mobilité réduite pourraient être indemnisées, d’après le RAPLIQ. Un montant de 5 000$ sera demandé pour chacune d’elle.

La STM et l’AMT n’ont pas voulu commenter les procédures judiciaires qui pourraient être engagées contre elle. Le ministre des Transports, Robert Poëti, a pris acte de la démarche du RAPLIQ, mais il n’a pas voulu en dire plus.

Quant au maire de Montréal, Denis Coderre, il a indiqué que l’accessibilité universelle est préoccupation importante de son administration et des investissements sont réalisés à cette fin. Il a souligné que le comité exécutif de la Ville de Montréal a approuvé, plus tôt dans la journée, une règlement d’emprunt de 300M$ pour la réfection des infrastructures de métro.

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