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Déraillement d’un train de marchandises dans Ville-Marie

Photo: Felix O.J. Fournier

Cinq wagons d’un train de marchandises ont déraillé vers 10h jeudi dans l’arrondissement de Ville-Marie sur la rue Thomas-Valin, près des rues Lespérance et Ontario.

Le Service de sécurité incendie de Montréal indique avoir envoyé 7 camions sur place pour un cas de déraillement d’un wagon, mais ne compte pas envoyer d’effectifs supplémentaires, ce qui laisserait penser qu’il n’y a aucun risque d’aggravation. Le bâtiment légèrement touché a été évacué par mesure de précaution, mais on ne compte aucun blessés.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) enquête actuellement sur ce déraillement qui s’est produit à basse vitesse. Il s’agit du quatrième cas depuis 2011.

Le maire Denis Coderre n’a pas tardé à se rendre sur place. «On va attendre les détails du Bureau de la sécurité des transports du Canada, mais chaque petit incident est un incident de trop», a déclaré le maire en soulignant que les municipalités canadiennes avaient encore beaucoup de difficultés à obtenir des informations sur les marchandises qui circulaient sur les rails, de même que sur l’état d’entretien de ces dernier.

Rejoint par courriel, le Canadien Pacifique (CP), qui opère le train, a indiqué qu’une équipe était présentement sur le site de l’accident. «Nous avons déclenché notre protocole d’urgence et toutes les mesures de sécurité ont été prises sur les lieux. Une enquête est présentement en cours», a écrit Salem Woodrow, porte-parole de la compagnie.

Ce déraillement survient dans un contexte où les élus montréalais ont adopté une motion cette semaine demandant un moratoire sur le transport de produits pétroliers par rail. Un projet de transport de pétrole de l’Alberta jusqu’au Nouveau-Brunswick, inquiète particulièrement les résidants du Sud-Ouest.

Si le projet de la compagnie Chaleur terminals inc va de l’avant, L’équivalent de 150 000 barils de pétrole issu de l’Alberta serait ainsi envoyé jusqu’au futur terminal de Belledune pour être exporté. Ce sont près de 220 wagons citerne par jour qui circuleraient alors à proximité des résidences de certains Montréalais et ce dès 2017.

«En cas d’explosion. plusieurs milliers de Montréalais des quartier Saint-Pierre, Saint-Henri et Pointe-saint-Charles seraient à risque», indique Craig Sauvé, l’élu de projet Montréal à l’origine de la motion. Cette dernière demande que des consultations publiques indépendantes soient menées dans toute les municipalité concernées par le projet.

Il y a quatre ans, six wagons d’un train de marchandises du Canadien national avaient déraillé dans le quartier Pointe-Saint-Charles à quelques dizaines de mètres de résidences et d’une école. Les conclusions de l’enquête avaient révélé que le train roulait à 27 mi/h, alors que la limite permise était de 15 mi/h. En février 2014, un autre déraillement avait eu lieu dans le secteur, occasionnant un déversement de diesel.

 

 

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