La rénovation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont n’est pas une priorité, selon le ministre Barrette

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette ne prévoit pas d’investissement à court terme pour la rénovation du l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, malgré son état de vétusté avancé et les demandes du Parti québécois à cet effet.

En entrevue avec Métro dimanche, le ministre a indiqué que la rénovation de l’HMR n’était pas une priorité dans le cadre des restrictions budgétaires actuelles. «Les soins y sont donnés de façon sécuritaire. Oui, la structure a besoin d’être remplacée, mais il y a des situations encore pires dont on va s’occuper avant», a-t-il affirmé.

M. Barrette a affirmé qu’il annoncerait prochainement des investissements pour des installations où les besoins sont encore plus criants.

Les députés Diane Lamarre et Carole Poirier ont réclamé dimanche des investissements immédiats pour la rénovation de l’HMR. Les bâtiments de l’HMR ont obtenu la pire cote de la part du ministère de la Santé dans le cadre d’une enquête sur la vétusté des hôpitaux, ce qui signifie qu’ils sont en très mauvais état et que des travaux sont urgents, selon des données publiées par Radio-Canada la semaine dernière. Les données rendues publiques par le MSSS sur l’état des bâtiments n’incluent que le tiers des établissements de santé.

«On a besoin d’avoir des murs qui tiennent, des tuyaux qui ne fuient pas. C’est essentiel pour assurer la sécurité des patients», a estimé Mme Lamarre, porte-parole de l’opposition en matière de santé.

En avril 2014, en campagne électorale, les candidats libéraux de l’est de l’île de Montréal avaient appuyé publiquement le projet de modernisation de l’HMR. Or, aucune somme n’a été prévue à cet effet dans les budgets 2014, 2015 et 2016. «C’est encore une promesse brisée les libéraux», en a conclu Mme Poirier, députée de Hochelaga-Maisonneuve.

Une nouvelle urgence a été inaugurée en janvier à l’HMR, et des travaux d’aménagement sont en cours dans l’ancienne urgence. Mais un plan de rénovation de 900M$ devant s’échelonner sur une dizaine d’années et que l’HMR aurait déposé en 2012 est encore en suspens.

L’HMR dessert environ 670 000 habitants de l’est de Montréal.