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Les ingénieurs de Montréal en grève illimitée dès le 17 mai

Hôtel de Ville de Montréal at Montreal on October 9, 2012. Denis Beaumont Photo: Archives Métro

À l’approche de la saison des chantiers de construction à Montréal, le syndicat représentant les ingénieurs de la Ville de Montréal amorcera une grève illimitée dès le 17 mai prochain.

La grève des membres du Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM), qui assurent notamment la surveillance et le contrôle de qualité des chantiers de la Ville, pourrait donc avoir comme conséquence de mettre ces chantiers sur pause. «On va bloquer ces chantiers, on va être présents, assure le président André Émond. Nos membres sont toutefois navrés de l’impact que ça aura sur la circulation. Nos ingénieurs aimeraient bien mieux faire fonctionner ces chantiers que faire du piquetage.»

Les 440 membres du SPSPEM, qui représente les 410 ingénieurs de la Ville ainsi que les arpenteurs-géomètres, les chimistes et les médecins vétérinaires oeuvrant à l’emploi de la Ville, avaient voté à 92% pour le renouvellement d’un mandat de grève au début du mois d’avril.

Ils ont été informés mercredi soir, en assemblée générale, que leur syndicat avait transmis un avis de grève à l’employeur au cours de la journée. Une grève qui débutera le 17 mai prochain.

M. Émond précise que son syndicat ne tolèrera aucun «scab» et qu’il n’est «pas persuadé que la Ville a les ressources nécessaires pour assurer la surveillance de chantiers dans ces conditions».

Le syndicat entame sa sixième année sans convention collective.

André Émond indique qu’en plus du fonds de grève que le syndicat possédait déjà, il a également reçu un prêt d’une institution bancaire, ainsi que d’un autre syndicat pour remplir ses coffres. Sans mentionner de chiffre exact, il indique seulement que leur fonds de grève «sans précédent» atteint maintenant «plusieurs millions de dollars». «On a une caisse bien remplie. Nous sommes prêts pour une grève longue et pénible», affirme M. Émond en entrevue avec Métro.

Le syndicat déplore des «demandes de réduction [de salaire] déraisonnables» de l’employeur au cours des négociations. Le SPSPEM avait retiré en 2015 sa principale demande dans les négociations qui était d’augmenter le plafond salarial des scientifiques les plus expérimentés, qu’il considérait peu compétitif par rapport au marché. Le statu quo aurait toutefois été refusé par l’employeur, indique M. Émond. Il soutient qu’alors que la rémunération globale des ingénieurs de la Ville est déjà en deçà de la moyenne du marché, la Ville demande «des réductions de 9% de nos bénéfices», indique M. Émond, soit une participation plus grande aux assurances, une réduction des congés de maternité et une réduction du nombre d’heures de congé mobile.

Avec ces demandes de l’employeur, M. Émond estime que la rémunération globale de ses membres serait à plus de 10% en deçà du marché.

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