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Une tournée canadienne pour démystifier l’islam

Photo: Mario Beauregard/Métro

Afin d’expliquer que l’islam est une religion pacifique, des jeunes de la minorité musulmane Ahmadiyyia ont entamé une tournée canadienne qui s’est arrêtée dimanche pour deux jours à Montréal.

Les nouvelles d’attentats terroristes perpétrés par des musulmans cet été ont accentué le besoin pour James Sinclair de combattre les préjugés dont fait l’objet l’islam. «Beaucoup de gens au Canada ont peur. Nous voulons qu’ils comprennent que le terrorisme et les choses négatives qu’ils voient dans les médias sont complètement absents de l’islam. Notre slogan est «Amour pour tous, haine pour personne», a expliqué M. Sinclair, un imam en formation de 32 ans originaire de la Nouvelle-Écosse, converti il y a plus de deux ans.

Non loin des tams-tams dans le parc du Mont-Royal, M. Sinclair distribuait hier après-midi divers dépliants présentant l’islam comme une religion de paix et incitait les passants au dialogue devant le camion-kiosque de son équipe. Il fera la même chose aujourd’hui au centre-ville de Montréal. Lancée le 13 juillet, la campagne de M. Sinclair et de cinq autres jeunes hommes ahmadis doit se terminer dans l’Ouest canadien au terme d’une quarantaine de jours de tournée.

«Autrefois, ma perception du mot djihad était la terreur et la violence. Mais après avoir étudié l’islam, j’ai appris que le djihad faisait plutôt référence à une lutte intérieure, propre à chaque personne», a souligné M. Sinclair.

Un autre objectif de la tournée est de remercier le Canada pour les droits et libertés qu’il garantit, alors que la communauté fête 50 années de présence au pays. Il faut dire que cette branche de l’islam fait l’objet de discriminations et de violences et n’est pas considérée comme étant musulmane dans plusieurs pays musulmans dans le monde, notamment pour sa croyance en le messie Mirza Ghulam Ahmad.

«Mon père est venu ici il y a 30 ans, parce que notre communauté au Pakistan est persécutée. Il est arrivé comme réfugié politique», a raconté Khalid Butt, un ingénieur de formation de 35 ans, porte-parole de la communauté Ahmadiyyia.

«Qui est musulman et qui ne l’est pas? Seul Dieu peut décider», a aussi fait valoir M. Butt.

M. Sinclair et M. Butt assurent que leur campagne ne vise pas à convertir qui que ce soit. «Mais je ne serai pas mécontent si ça arrive», a admis M. Sinclair en riant.

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