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Le réchauffement amène de nouvelles espèces

Photo: Marc Serota

Il n’y a pas que de nouvelles espèces de papillons qui sont observables dans la métropole, gracieuseté des hausses de température. Le même phénomène peut être constaté pour plusieurs espèces d’oiseaux.

Il s’agit notamment du dindon sauvage, de l’urubu à tête rouge et d’une dizaine d’autres espèces que l’on retrouvait dans le nord des États-Unis il y a encore 40 ans et qui sont désormais observables régulièrement au Québec.

«Il est possible de poser l’hypothèse que l’accroissement des températures, une composante du changement du climat, puisse être parmi les causes importantes de la présence de ces espèces au Québec», note Jacques Larivée, coordonnateur d’ÉPOQ, un système de gestion des données ornithologiques mis en place par QuébecOiseaux.

Il précise toutefois que trop de facteurs se conjuguent pour qu’on puisse en isoler un au point de pouvoir dire qu’il est la cause principale de l’apparition ou de la disparition d’une espèce. Ces autres facteurs sont notamment l’utilisation d’insecticides et de pesticides par les agriculteurs et la perte d’habitat liée à l’urbanisation.

Comme ces oiseaux migrent parfois jusqu’en Amérique du Sud, le Québec ne représente qu’un maillon de la chaîne. Un maillon qui ne donne pas toujours l’exemple, malgré les nombreux efforts de conservation qu’on y déploie.

Ainsi, le Conseil régional de l’environnement de Laval (CRE-Laval) a dénoncé un nouveau cas de remblayage, celui d’un milieu humide de trois hectares, type de site qui joue pourtant un rôle non négligeable dans l’équilibre écologique.

«Si les forêts sont les poumons de la nature, car elles captent du CO2 et rejettent de l’oxygène, les milieux humides en sont les reins. Ils servent de régulateurs lors des grosses périodes de crue, décontaminent l’eau et servent de refuge à des centaines d’espèces», explique Guy Garand, DG du CRE-Laval. Ce dernier dénonce la «connivence» entre le ministère du Développement durable qui accorde les autorisations de remblayage, les promoteurs qui agissent parfois sans cette autorisation et la Ville de Laval pour son manque d’action.

«Si ça continue à ce rythme, Laval ne comptera plus aucun milieu humide d’ici dix ans, une très mauvaise nouvelle dans un contexte de problèmes liés à l’eau de plus en plus fréquents».

En vrac
Voici l’état de certaines autres espèces :

  • La grue blanche : de 15 spécimens en 1938, on est passé à 430.
  • La grive des bois : sa population a baissé de 70 % en 40 ans.
  • Les insectivores aériens (hirondelles…) : 22 espèces sur 26 sont en déclin.

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