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Détectives de la pata­physique: De la vie des marionnettes

Photo: Collaboration spéciale

Connu pour son travail auprès d’Arcade Fire et de Patrick Watson ainsi que pour son court métrage Madame Tutli-Putli, qui s’est rendu aux Oscars en 2008, le collectif montréalais Clyde Henry Productions souligne son 20e anniversaire avec une rétrospective à la Cinémathèque québécoise.

C’est une plongée dans l’esprit délirant des artistes Chris Lavis et Maciez Szczerbowski que propose cette exposition intitulée Détectives de la pata­physique. En entrant dans la salle Norman-McLaren, le vi­siteur découvre un monde inouï. Des pantins mélancoliques semblent s’animer tandis que des croquis de projets en cours ou avortés ornent les murs. On se croirait dans le bureau de travail bordélique de comparses de Spike Jonze.

«Il faut prêter attention aux détails, rappelle Maciek Szczerbowski, présent lors de notre visite guidée. Il faut avoir un dialogue avec les objets et choisir ceux avec lesquels c’est possible d’avoir une relation secrète.»

Il s’agit d’essayer des choses, de combiner des éléments et d’ouvrir l’œil. Là, il y a une affiche déformée avec Céline Bonnier. Plus loin se trouvent leurs légendaires pigeons et l’irrésistible chienne Jennie dont Meryl Streep faisait la voix dans Higglety Pigglety Pop! Mais d’où sort ce dragon qui aurait eu sa place dans The Neverending Story? Que font ces gnomes taquins? Et est-ce réellement la bande dessinée d’un Dracula coquin que l’on voit dans le fond?

«Je n’ai pas de journal, mais lorsque je regarde ces objets, je me rappelle.» Maciek Szczerbowksi, du collectif Clyde Henry Productions, en parlant d’une partie de sa collection qui se trouve à la Cinémathèque québécoise

C’est un foisonnement de textures, de couleurs et de bricolages qui ornent cette féerique et poétique caverne d’Ali Baba. Une véritable représentation de Zelig, l’homme-caméléon issu du film du même nom de Woody Allen qui se transforme pratiquement selon les gens qui l’approchent.

La visite se termine avec une heure de films rares et obscurs, dont quelques clips bannis de MusiquePlus.

En complément de l’exposition, il y aura, le samedi 18 mars, une rétrospective des animations les plus marquantes du collectif et, le lendemain, une séance carte blanche accordée au duo qui proposera, entre autres, des œuvres de Guy Maddin et d’Arthur Lipsett.

Détectives de la pataphysique
À la Cinémathèque québécoise jusqu’au 2 avril

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