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Yzabel BeauBien lance un guide de survie pour artistes

Photo: Yves Provencher/Métro

Dans le cadre de Coup de cœur francophone, Yzabel BeauBien lance aujourd’hui, aux Éditions Octave, Quand le show devient bu$ine$$, un manuel pour aider les artistes et les entrepreneurs culturels à se promouvoir et à bien vendre leur œuvre.

Cela fait 20 ans que vous travaillez dans le milieu musical, mais l’industrie change tellement vite que j’imagine que vous n’auriez pas écrit le même livre il y a 4, ou même 2 ans.
Exact. Reste que, depuis plusieurs années, lorsque je donne des formations ou des conférences, il y a souvent les mêmes questions qui reviennent. Et ce sont les réponses à toutes ces questions que j’ai essayé de synthétiser dans ce petit manuel.

Vous dites que l’œuvre d’un artiste, c’est vraiment sa carte de visite. D’où l’importance de vraiment la peaufiner…
Oui, mais surtout de savoir bien la présenter! On dit toujours que les artistes, ce sont des créateurs qui vivent dans leur monde, et oui, c’est vrai, ils doivent être comme ça… quand ils créent! Mais il ne faut pas oublier que c’est aussi une entreprise qu’ils montent. Et que, lorsque c’est le temps, ils doivent mettre leur chapeau de promoteur, de producteur.

En lisant votre livre, on réalise qu’une réputation peut prendre des années, voire des dizaines d’années à bâtir, mais moins de deux secondes à défaire!
Oui, c’est fou! Comme c’est un monde fait de relations humaines, tout est basé sur la confiance et l’envie de travailler avec quelqu’un… ou pas! C’est pour cela que c’est fragile; parce que les émotions font partie de l’équation. Quand on est un artiste, on vend ce qu’on a de plus personnel. Et quand on est un travailleur culturel, les artistes, ce sont comme nos enfants! (Rires) C’est ce qui fait que c’est un beau milieu, mais également un milieu délicat.

Dans votre ouvrage, vous défaites certains mythes. Par exemple, Jean-François Renaud [agent de spectacles] qui rappelle que non, il ne passe pas ses journées à boire du champagne dans sa limousine, ou Carl Bastien [réalisateur d’albums] qui souligne que même si tu enregistres ton disque dans un bon studio, ça ne le rend pas moins indie, moins cool. C’était important pour vous de mettre ces légendes urbaines au clair?
Tellement! C’est d’ailleurs pour ça que je suis allée demander à mes collaborateurs quelle était leur définition du métier, leur vision, leurs trucs… Après tout, ils rencontrent souvent de jeunes artistes qui arrivent avec des étoiles dans les yeux. C’est correct d’en avoir, des étoiles, il le faut, mais il y a beaucoup de mythes qui entourent ce métier et, quand on vient d’une famille avec monsieur et madame Tout-le-monde qui tripe sur Star Académie, on a une image faussée de la réalité. L’envers de la caméra, c’est autre chose. C’est un travail. Un vrai métier.

Dans votre entretien avec lui, Eli Bissonnette [fondateur de l’étiquette Dare to Care/Grosse Boîte] suggère aux artistes : «Booke-toi un show à L’Esco!» Un bon conseil.
Un très bon conseil! Un show à L’Esco, ce n’est pas compliqué à «booker» et c’est sûr qu’il va y avoir du monde, parce que c’est petit! L’artiste recevra donc en direct les réactions du public qui vont lui permettre de s’ajuster.

Même les Beatles ont commencé dans un bar…
Ah! Mais The Cavern, c’est L’Esco de Liverpool! (Rires)

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