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Marc-André Grondin tente de résister au chaos dans L’homme qui rit

Photo: Métropole films

Marc-André Grondin prend encore plus de place que Gérard Depardieu dans L’homme qui rit, l’adaptation d’un roman de Victor Hugo qui n’a pas perdu sa pertinence.

A priori, cela peut sembler étrange de retrouver Marc-André Grondin dans un drame historique, lui qui s’est plutôt spécialisé dans les œuvres contemporaines. «Je lisais le scénario et je me voyais le faire, même si ce n’était pas évident, explique-t-il, tout juste avant la première québécoise du film. C’est tellement loin de mon univers. Je trouvais que c’était un beau défi. J’ai fait Goon, L’affaire Dumont et ça. Je trouve que je touche pas mal à tout!»

Le récit qui a originellement vu le jour en 1869 est bâti autour d’un homme défiguré (Grondin) et d’une jeune aveugle (Christa Théret) qui sont pris en charge par un saltimbanque (Gérard Depardieu) et qui tentent de résister au chaos ambiant. La pauvreté y rencontre l’aristocratie, le beau le laid, et l’être humain cherche à se distancer de l’animal.

«Je trouve que le discours politique de Victor Hugo est toujours d’actualité, affirme celui qu’on verra bientôt dans Vic + Flo ont vu un ours. Mon avant-dernière journée de tournage, c’était le monologue au parlement. J’avais l’impression que ce texte-là aurait pu être fait par un des leaders au parc Émilie-Gamelin pendant la révolte étudiante.»

Pour ce long métrage, Marc-André Grondin a renoué avec Gérard Depardieu, qui avait incarné son père dans Bouquet final.

«On ne travaille pas de la même façon, avoue l’expérimenté comédien. Je tentais de faire ce que j’avais à faire et de l’ignorer un peu. J’essayais d’être dans ma bulle. Dès que j’avais un petit moment libre, je sortais pour aller fumer. Il m’aime bien gros, on s’entend bien, alors il n’y a pas eu de problème de ce côté-là.»

Pour expliquer son box-office décevant dans l’Hexagone, le réalisateur Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes) a tôt fait de pointer la saga Depardieu qui a éclaté au même moment : le célèbre acteur voulait déménager ses pénates hors de la France. «C’est sûr que ça n’a pas aidé, note l’interprète québécois, dont le précédent film, L’affaire Dumont, a également été au cœur d’une polémique. Mais je ne sais pas. Le succès ou l’insuccès d’un film est quelque chose de très peu tangible.»

Les retrouvailles
L’actrice Christa Théret était bien heureuse de retrouver Marc-André Grondin, avec qui elle avait déjà tourné Mike (inédit au Québec, mais présenté au Festival du nouveau cinéma en 2011).

«Je m’entends très bien avec lui, raconte celle qui s’est fait connaître dans LOL et qui sera bientôt en vedette dans Renoir. C’est quelqu’un de très professionnel et de très concentré. Moi, je suis un peu plus instinctive. J’aime bien être un peu dissipée avant les scènes. Dans la vie, on s’entend très bien. C’est quelqu’un qui me fait beaucoup rire. Il a su rester simple et il n’a pas du tout la grosse tête.»

L’homme qui rit
En salle dès vendredi

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