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La gang des hors-la-loi: un été sans point ni coup sûr

Photo: Jean Demers

L’air est bon à Richibouctou, au Nouveau-Brunswick, où s’est achevé le tournage de La gang des hors-la-loi, le 24e film de la série des Contes pour tous.

Le cinéaste Jean Beaudry s’affaire à préparer, sur un terrain de baseball, une scène qui implique plusieurs enfants. «Je n’hésite pas à tourner les répétitions, avoue celui qui a déjà réalisé Pas de répit pour Mélanie et Tirelire, combines & Cie. Ça permet de surprendre les enfants. Des fois, du premier coup, c’est  fabuleux ce qu’ils font. C’est précieux. Il faut s’en servir.»

Scénarisé par André Melançon et bénéficiant d’un budget d’un peu plus de 2 M$, le long métrage prend la forme d’une double quête : celle d’un groupe d’enfants qui tentent par tous les moyens de reconquérir leur terrain de baseball, menacé d’être transformé en dépotoir, et celle d’un garçon qui fait l’impossible pour ramener son grand-père dans le droit chemin. Celui-ci est devenu alcoolique après avoir perdu son fils.

«C’est un défi de jouer un personnage de soûlon tout au long d’un film pour enfants, admet l’interprète de ce grand-père alcoolique, Guy Thauvette. Il y a là quelque chose de très délicat. C’est un beau scénario qui, peut-être, va se distancier un peu de la série des Contes pour tous qu’on connaît, à cause d’un rapport beaucoup plus étroit dans l’humanité des personnages.»

Incarnant le directeur de la ligue de baseball (sport dont il est fou), Gildor Roy a d’abord été séduit par ce projet… pour des raisons géographiques. «Venir ici, avec une équipe aux trois quarts acadienne, ça me tentait. C’était bien particulier comme atmosphère. Même si c’est un tournage où l’on allait relativement vite, on ne se sentait pas stressé… Et il y a de quoi d’exotique là-dedans. On n’est pas à Charlevoix ou à Montréal. On ne vient jamais tourner ici. Ce sont d’autres paysages, d’autres accents. Ça fait changement de la scène à La Ronde…»

La gang des hors-la-loi sortira à l’été 2014.

Un vrai Conte pour tous
Présent ce jour-là sur le plateau de tournage, le jovial producteur Rock Demers est catégorique : La gang des hors-la-loi a bien sa place dans cette mythique série.

«Avant de commencer à produire les Contes pour tous en 1982, j’avais lu un article dans La Presse qui parlait du suicide des enfants. Je m’étais dit : “C’est pas vrai. Qu’est-ce que moi, à 50 ans, je peux faire pour en convaincre peut-être quelques-uns de ne pas commettre l’irréparable?” J’ai donc développé un concept de films contemporains avec des jeunes comme personnages principaux, où la nature joue un rôle important et où l’on parle des vraies choses de la vie. Je trouvais que ce projet-là, La gang des hors-la-loi, contenait tous ces éléments. Même s’il y a des choses dures, des situations très difficiles et beaucoup d’émotion dans le film, quand tu sors d’un film comme ça, tu as le goût de continuer à vivre.»

Les «nouveaux» Contes
Entamés en 1971 avec Le Martien de Noël, les Contes pour tous ont ajouté dans leurs rangs, depuis le début des années 2000 :

  • Regina de María Sigurdardóttir. (Islande, 2000)
  • La forteresse suspendue, de Roger Cantin. (Québec, 2001)
  • Un été avec les fantômes, de Bernd Neuburger. (Québec/Autriche, 2003)
  • Daniel et les superdogs, d’André Melançon. (Québec/Grande-Bretagne, 2004)
  • Un cargo pour l’Afrique, de Roger Cantin. (Québec, 2009)

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