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Jennifer Lawrence: derrière la guerrière

«Ce coup-ci, j’ai tenté de faire l’effort conscient d’être posée et mature en entrevue», a révélé la lauréate d’un Oscar Jennifer Lawrence à Métro au cours d’un entretien exclusif. Est-ce que cela a fonctionné? Voyez par vous-même. (Lire aussi notre guide de Hunger Games, Catching Fire)

J’adore vos cheveux coupés court.
Merci! Je sais, je suis comme un chat, tout mal à l’aise après être revenu du toilettage. J’ai besoin d’autant de renforcement positif que possible.

Aussitôt que vous avez changé votre coupe, quelqu’un sur le web a clamé que ça devait être une perruque.
(Rires) Oui, je sais. C’est comme ça que ça fonctionne. La chose la plus importante c’est de ne PAS lire ce qu’on dit sur toi, Jennifer! (rires) Je suis bonne là-dedans d’ailleurs. Je ne lis les trucs à mon sujet que quand je suis avec mes amis, deux mordus de Google. Ils font en gros ce que je ferais si je n’avais pas d’estime de moi. Ils vont voir tout ce qui se dit à mon sujet. C’est mignon, ils se préoccupent de moi. Quand mes photos pour Dior sont parues, je ne les avais pas vues donc ils ont fait une recherche sur le web, et on a trouvé un site avec des commentaires… Je ne pouvais plus m’arrêter de les lire! Je les faisais défiler et je voyais : «Elle est tellement prétentieuse!» «C’est une truie, j’espère qu’elle va crever!» (rires)

Ne jamais lire les commentaires.
Exactement. Je me disais : «Désolée si j’ai l’air prétentieuse – je peux comprendre – quand je porte des vêtements griffés de Dior. Mais pourquoi voulez-vous que je meurs?» Mais bon, c’est comme ça que le monde fonctionne, je ne vais pas m’en faire avec ça.

Voulez-vous savoir la chose la plus ridicule que j’aie lu à votre sujet? «Jennifer Lawrence emploie un professionnel pour écrire ses blagues.»
Un professionnel? (rires) Oh mon Dieu! C’est ma plus grande phobie à l’approche du nouveau Hunger Games, je sais qu’on fait encore des rencontres de presse, alors… La nuit dernière, j’étais couchée dans mon lit à me répéter : «Tout le monde est certainement fatigué de ma personnalité de blagueuse, fofolle. C’était peut-être drôle pendant une saison, mais si je continue comme ça, tout le monde va juste penser que je devrais me calmer.» Alors, ce coup-ci, j’ai fait l’effort conscient d’être posée et mature en entrevue.

Et ça fonctionne?
Non! Mais je me suis dit que tout le monde allait sûrement croire que tout ça était planifié depuis le début. J’en fais des cauchemars. Si j’avais lu ce truc dont vous parlez, je me serais clairement dit : «Oh mon Dieu! Comment prouver que ce n’est pas vrai?» Mais ça m’aurait épuisée. Je suis tellement anxieuse et nerveuse, je m’en fais à propos de tout. Alors je suis devenue bonne pour me faire une carapace contre les trucs avec lesquels je ne peux simplement pas composer. Je leur dis : «Je ne peux même pas commencer à m’en faire à ton sujet. Je suis déjà en train de m’inquiéter au sujet du cancer.» (Rires)

Vous ne mâchez pas vos mots quand on parle de problèmes d’image de soi.
C’est qu’il faut arrêter d’être si durs les uns envers les autres. Et les médias sont responsables. Le pire, c’est qu’ils font semblant de ne pas l’être, ils disent que c’est ça, la vraie vie. Tout le monde utilise cette excuse : «C’est comme ça que le monde fonctionne.» Et peut-on se souvenir que dans les années 1940 ou 1950, les Noirs et les Blancs devaient utiliser des salles de bain différentes? «Désolé, bienvenue dans la vraie vie.» Tant qu’on ne se tient pas debout pour protester contre quelque chose, le monde ne changera pas.

Vous avez gagné un Oscar l’an dernier. Qu’en avez-vous fait?
Je l’ai rangé dans un placard près de ma salle de bain – ça me faisait sentir bizarre de le regarder. Je me demandais ce que j’étais censée ressentir… Cet Oscar me faisait trop réfléchir dans ma propre maison! Et je ne voulais pas que mes visiteurs le voient. Je ne veux pas intimider les autres. Alors il est chez mes parents, maintenant.

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The Hunger Games: Catching Fire
En salle dès vendredi

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