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The Forbidden Room: Passé recomposé

PARK CITY, UT - JANUARY 26: Director/writer Guy Maddin of "The Forbidden Room" poses for a portrait at the Village at the Lift Presented by McDonald's McCafe during the 2015 Sundance Film Festival on January 26, 2015 in Park City, Utah. (Photo by Larry Busacca/Getty Images) Photo: Getty Images

Ne cherchez plus le film le plus étrange de l’année. The Forbidden Room, de Guy Maddin et Evan Johnson, remporte la palme haut la main.

Il y a de tout dans ce délire imaginé par le David Lynch canadien et son jeune protégé: des hommes des bois, un sous-marin abîmé, des docteurs diaboliques, des femmes en péril, des bains salvateurs, des bananes méchantes, des moustaches mystérieuses, des os obsédants et bien plus encore. Le tout avec un casting à faire rêver qui inclut Roy Dupuis, Mathieu Amalric, Karine Vanasse, Caroline Dhavernas, Sophie Desmarais et Charlotte Rampling.

Il faut donc être alerte pour ne pas perdre le fil d’Ariane au sein de cet Inception qui rend hommage au cinéma des années 1920, où s’imbriquent toutes sortes de quêtes, cauchemars, lubies, hallucinations, souvenirs, réminiscences et autres articles de journaux qui rappellent l’importance du passé pour rompre avec l’amnésie généralisée.

«Je voulais qu’avec ce film, les gens se sentent comme s’ils étaient échoués sur une plage, suffocants, à bout de souffle, à peine vivants, après avoir survécu à cette tempête narrative. Un jour, ils me remercieront de cette expérience.» -Guy Maddin, réalisateur

«C’est un beau chaos, avoue Guy Maddin, rencontré au Festival du nouveau cinéma, en clôture duquel le long métrage a été projeté. C’est normal de ne pas tout saisir la première fois. Mais si tu te perds dans une histoire, tu peux facilement te reprendre dans la suivante.»

En s’inspirant de films perdus à jamais – ces fantômes ne sont jamais bien loin – et de ceux des maîtres Fritz Lang, F.W. Murnau, Josef von Sternberg, etc., The Forbidden Room prend le pari de la démesure sardonique, bombardant le cinéphile d’images et de bruits pendant deux heures, ce qui pourrait paraître excessif pour certains.

«C’est un risque, et on va peut-être perdre des gens, mais ce film a été conçu comme une overdose, avoue Evan Johnson, en parlant de ce projet qui a entre autres été tourné au Centre Phi. On sentait qu’on devait en faire trop. On aurait facilement pu le couper à 75 minutes, mais ça aurait été bien trop peu, ça n’aurait été rien du tout.»

Parfait pour l’Halloween qui arrive à grands pas, quoi!

The Forbidden Room
En salle dès aujourd’hui

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