Soutenez

FrancoFolies: Bande de Canailles

Photo: Mario Beauregard/Métro

Rassembleur et l’fun et plein d’énergie et de bonheur. Le show de Canailles et de leurs dignes invités a été l’exemple même d’un concert extérieur réussi.

Ils sont arrivés sur scène avec leurs chansons de soirées de joyeuse débauche et leurs histoires de déboires et de soucis du quotidien, auxquels on répond par la bonne humeur. Étrangement déserte à cinq minutes du concert, la place des Festivals s’est rapidement remplie et réchauffée, devenant même, à l’avant, le théâtre de sérieuses séances de bodysurfing. Daphné Brissette, chanteuse charismatique à la puissante voix rauque, et au grand sourire, a ouvert le bal avec Titanic, récit dans lequel on se fait voler des béciks, pis où on marche nu-pieds. Visiblement émue par l’accueil, elle a remercié les gens d’avoir «bravé le froid» et a confié avoir vu dans l’arc-en-ciel apparu plus tôt, le signe que «tout allait ben aller à soir».

Le groupe de bluegrass québécois, en tout cas, a d’emblée fait en sorte que tout aille bien. L’accordéoniste Alice Tougas St-Jak a fait aller ses cheveux hair metal style. Annie Carpentier s’est donnée à la planche à laver. Vêtu d’un somptueux t-shirt avec le visage de Céline dessus, le mandoliniste Erik Evans a quant à lui convié le monde à danser : «J’aimerais ça que tout l’monde me suive!» Le monde a suivi. Tout comme lorsque le premier invité de la soirée, Mononc’Serge, a enjoint les gens, qui n’étaient pas «durs de comprenure»,  de l’accompagner dans une «bonne vieille tradition québécoise», soit celle de la chanson à répondre. «Quand je vais dire “Coupe Couillard!”, vous n’aurez qu’à répondre la même chose.» Ce fut le prétexte pour «couper le solo de la toune». «S’cuse-moi, j’ai dit solo, mais Couillard l’a coupé!»

«Notre prochain invité, c’est quelqu’un qu’on respecte depuis toujours, mais qui, curieusement, 20 ans plus tard, a l’air plus jeune que nous autres!» –Erik Evans, présentant Mononc’Serge

Le respecté artiste sexagénaire Stephen Faulkner, présenté par la bande comme étant le «jeune invité», s’est pour sa part lancé dans un J’m’en va r’viendre avant de faire une révérence et de clamer «I love Canailles!» Les musiciens ont rendu un émouvant hommage au grand monsieur, incitant les gens à approfondir l’œuvre de l’artiste. «C’est le pilier du tout croche québécois; un homme qu’on vient de rencontrer et qu’on aime en tabarnak!»

Tout au long du concert célébrant la joie et l’amitié, des vidéos délirantes ont défilé à l’arrière-scène. On a entre autres vu des filles aux seins nus dansant sur le succès Hola les lolos d’un autre copain de la bande, Bernard Adamus. Leur ami banjoïste Dan Tremblay-Tremblay de Chicoutimi, star de la pièce Texas, «récit d’une brosse magistrale» dans laquelle on cale des gros verres de scotch, pis on fume des battes avant de passer aux douanes, est également monté sur scène. «Ça c’t’une histoire que j’pensais jamais qui allait arriver! J’suis venu célébrer l’amitié à Montréal avec mes meilleurs amis, Les Canailles!» Cris et lancer de papier de toilette ont accueilli sa déclaration.

Puis, Mononc’ est revenu pour chanter ce classique dont on ne se lassera décidément jamais, Fourrer. «Ce mot de sept lettres qui veut dire se mettre.» «C’est grâce à vos parents et grands-parents qui se sont accouplés qu’on est là.» Merci.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.