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Deux policiers blâmés pour force excessive

Photo: Archives TC Media

Deux des six agents du Service de police de la Ville de Montréal, filmés à l’aide d’un téléphone cellulaire lors d’une opération mouvementée en septembre 2011, ont abusé de leur autorité en utilisant la force de façon excessive, estime le comité de déontologie policière. La décision est tombée le 16 juillet 2015.

L’intervention est survenue sur le boulevard Saint-Laurent, entre la rue Prince-Arthur et l’avenue des Pins dans Le Plateau-Mont-Royal, le 7 septembre 2011. La scène a été filmée et diffusée une semaine plus tard sur le site YouTube, où elle a été visionnée plus de 100 000 fois.

Le rapport du comité conclut que l’agent Jean-Luc Gagnon, «a abusé de son autorité en ayant recours à une force plus grande que celle nécessaire à l’égard de Audrey-Anne Pouliot». La jeune femme a été poussée violemment sur un poteau de parcomètre.

https://www.youtube.com/watch?v=REMd5IY8yIE

Selon le rapport, Laurent Lisio a lui aussi utilisé une force plus grande que nécessaire, dans son cas contre auprès de Vincent Sauvé. Il a aussi produit un rapport inexact des événements, ce qui lui mérite également un blâme.

Les policiers Dimitry Harris, Véronique Nault, Mathieu Bolduc et Martine Gendron n’ont pas enfreint le code de déontologie policière, selon le comité.

Rappelons que les plaignants, Marc Sévigny, Olivier Manseau, Vincent Sauvé et Audrey-Anne Pouliot, ont eu une altercation avec les policiers, alors que messieurs Sauvé et Sévigny avaient chacun une canette de bière ouverte sur la voie publique.

Selon le rapport du commissaire de la déontologie policière, les choses tournent au vinaigre lorsque M. Sauvé conteste l’émission d’un constat d’infraction à son endroit, puisque son ami n’en a pas reçu. Il ne fournit alors pas son adresse, malgré la demande répétée des policiers. S’ensuit une arrestation musclée de M. Sauvé qui, selon le comité et les deux vidéos misent en preuve, résiste à son arrestation. Des altercations surviennent par la suite entre le groupe d’amis et les policiers arrivés en renfort, avec notamment l’utilisation de poivre de Cayenne et d’un bâton télescopique.

Caméras:policiers sous pression
Les policiers sont de plus en plus sous la loupe des caméras citoyennes. Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, Yves Francoeur, estime que certains extraits, sortis de leur contexte, font mal paraître les policiers.

«Ce qu’on demande, c’est que les patrouilleurs soient équipés de caméras pour filmer l’intégralité des interventions. Ils seraient dans l’obligation, de prime à bord, de mentionner que l’interaction sera enregistrée et filmée. Ainsi, ce serait un portrait plus juste de l’intégralité de l’événement», indique M. Francoeur.

La majorité des autres grandes villes canadiennes ont déjà adopté cette mesure.

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