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Une seconde vie pour les vélos non-réclamés

Bon an, mal an, 200 vélos sont donnés à l’organisme SOS Vélo par les arrondissements longeant le Mont-Royal puisqu’ils se trouvent entreposés dans les postes de quartier, sans propriétaires, faute de réclamations.

Ces vélos, volés ou tout simplement abandonnés sur le domaine public, sont recueillis par les arrondissements. Après une période de grâce de 90 jours, l’organisme d’insertion sociale, SOS Vélo, leur donne une seconde vie.

«La plupart du temps, ce sont des bicyclettes qui ont été endommagées, parce qu’elles ont longtemps été laissées sur un poteau de parcomètre ou encore, elles ont été bousillées par des équipements de déneigement. Nous les remettons en état, puis les revendons», explique Sylvain Miller de SOS Vélo.

Ces «éco-vélos», produits en recyclant trois ou quatre vélos ensembles, sont ensuite vendus pour la somme de 244,85$.

«Nous sommes un organisme sans but lucratif, on ne fait donc pas de profit avec cela. Ça couvre uniquement nos frais de fonctionnement. Si profit il y a, ils sont réinvestis dans des services pour nos employés en réinsertion du marché du travail», conclut M. Miller.

Burinage de vélo
En plus des vélos non réclamés, un total de 200 vélos volés sont rapportés dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, en faisant un des plus prisés par les voleurs.

«Nous sommes l’un des secteurs où il y a le plus de vols de vélos. C’est, entre autres, parce que nous sommes l’un des endroits où il y a le plus de cyclistes. N’en demeure pas moins que nous voulons encourager les gens à rapporter la subtilisation de leur bicyclette», indique l’agente sociocommunautaire du PDQ 38, couvrant Le Plateau-Mont-Royal et responsable du projet Numéro, Mélanie Potvin

Pour contrer le problème des vols, depuis 2011, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a démarré le projet Numéro, qui offre des cliniques de burinage des vélos des Montréalais. Ces opérations permettent de faire enregistrer son vélo auprès de son poste de quartier (PDQ). De plus, les policiers remettent une fiche avec toutes les informations, tels le numéro de série, la couleur, le modèle, et ainsi de suite. En plus, sur le burinage, le SPVM applique un autocollant du service de police.

«Une patrouilleuse me racontait qu’il y a eu un vol de vélos dans un cabanon et sur les quatre bicyclettes, le seul que les malfaiteurs ont laissé était celui buriné», raconte Mme Potvin.

Dans l’arrondissement, depuis le début de l’année 2015, 1160 vélos ont déjà été enregistrés et cinq autres cliniques sont prévues d’ici la fin de la saison estivale.

«On profite de ces moments pour sensibiliser les gens à l’importance de la dénonciation. Nous avons 200 cas rapportés, mais il y a sûrement beaucoup plus de vols. Heureusement, les citoyens sont de plus en plus nombreux à porter plainte. Avec les rapports en ligne, c’est aussi plus facile», indique Mme Potvin.

Les citoyens pourront faire buriner leur vélo lors des cliniques qui auront lieu de 10h à 12h les 28 juillet et 11 août, au parc La Fontaine et les 5 et 19 août, au parc Laurier.

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