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Nouveaux condos à Senneville: la méfiance est toujours de mise

Photo: Archives TC Media

La version révisée du projet de condos Boisé Pearson a reçu un accueil mitigé des résidents de Senneville. Certains ont réitéré leurs inquiétudes lundi, au Centre communautaire Georges McLeish, par rapport à l’impact environnemental et à l’augmentation de la population.

Le promoteur, Jacques Bélisle, a présenté une nouvelle version de son projet dans le secteur du triangle, un terrain boisé de 3,5 hectares le long du boulevard des Anciens-Combattants. Il propose de mettre 80% du site ainsi que la zone humide sous servitude de conservation, à perpétuité. «Cela permet d’interdire toute construction future alors que la réglementation en vigueur protège 80% des arbres matures», explique Marc Perreault, planificateur du projet.

Cette modification de la loi aurait pour effet de garantir que le boisé reste concentré, plutôt que fragmenté en petits îlots intégrés à un développement immobilier. La forêt est actuellement composée de 25% d’arbres matures. Les trois quarts pourraient donc être abattus avec le règlement actuel.

Les grognements de quelques citoyens se sont toutefois fait entendre dans la salle. Plusieurs remettent en question la capacité du promoteur à réellement garantir la protection de l’écosystème qui sera alors fréquenté par 200 nouveaux résidents.

Pour M. Bélisle, il s’agit au contraire d’une chance offerte aux citoyens. «J’ai le droit de construire présentement, je pourrai le faire selon les anciens règlements qui ne permettent pas une conservation comme celle que l’on vous propose aujourd’hui», argumente-t-il.

Autres modifications

L’une des préoccupations principales était aussi le doublement du nombre d’habitants dans le village de Senneville. Au lieu de construire 224 condos dans quatre bâtiments isolés, 126 unités dans deux bâtiments jumelés sont dorénavant proposées. «Ça réduit à 200 le nombre de nouveaux arrivants dans le village, ce n’est pas ça qui changera la vie des gens», argumente M. Bélisle.

Un citoyen, Martin Gauthier, se questionne sur l’élargissement potentiel des sentiers du boisé, qui entraîneraient de la déforestation ainsi que la pollution lumineuse générée par l’éclairage. « Si je payais 400 000$ pour un condo, je voudrais utiliser cette forêt. Les gens voudront de la lumière», lance-t-il.

Pour palier le problème de fréquentation des infrastructures de loisirs, pointé du doigt par les citoyens, une piscine ainsi qu’une salle de gym seront aménagées à l’intérieur des résidences. «Ces aménités ne seront ni sur le toit, ni en extérieur, de manière à ne pas produire de pollution sonore dans les environs», ajoute-t-il. Par ailleurs, les deux tiers des stationnements seront en sous-sol.

Le promoteur mise sur le développement durable avec deux stations Communauto, deux bornes de recharge pour véhicule électrique et un éclairage extérieur à l’énergie solaire.

Le conseil municipal, qui était favorable au projet lors de la première présentation, devra se positionner à nouveau lors de la prochaine séance du conseil, le 28 août. La nouvelle modification pourra être soumise au processus référendaire si les résidents s’opposent à nouveau au projet.

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