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Le projet de terminal de carburant aéroportuaire devant la CMM

Photo: Collaboration spéciale/CMM

Une douzaine de mémoires, dont neuf pour et trois contre, ont été déposés auprès de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) au sujet du projet de construction d’un terminal de carburant d’aviation à Montréal-Est.

Le projet de 150 M$ porté par la Corporation d’avitaillement internationale de Montréal (CIAM), comprend la construction de huit réservoirs, ainsi que les connexions d’approvisionnement et de transport de carburant. Il vise à alimenter trois aéroports de l’est du Canada, soit celui de Montréal et ceux de Toronto et d’Ottawa.

Deux sites sont prévus. Le premier, situé à l’angle de la rue Notre-Dame et de l’avenue Gamble comporte un terminal maritime avec un quai de transbordement et un site de réservoirs d’entreposage.

Le deuxième, situé à l’ouest de l’avenue Gamble, sera un endroit pour le chargement de wagons et de camions-citernes. Une courte conduite de raccordement entre les deux sites est également prévue sur les lieux.

Finalement, un pipeline d’environ 5 km devra être construit afin de relier le premier site au pipeline existant de Pipelines Trans-Nord Inc. qui transportera le carburant jusqu’à l’aéroport de Montréal, à Dorval.

Les environnementalistes disent non au projet
Trois groupes environnementaux, soit le Comité de vigilance d’environnementale de l’est de Montréal (CVEEM) le Collectif en environnement de Mercier-Est (CEME) et Alerte pétrole Rive-Sud ont rejeté le projet proposé par la CIAM devant les membres de la commission d’environnement de la CMM, formé par quatre élus de la grande région métropolitaine.

L’augmentation des émissions à effet de serre, le risque de déversement relié au pipeline Trans-Nord, vieux de 64 ans ainsi que la dévaluation des propriétés près du site du projet ont été soulevés par les représentants des groupes environnementalistes présents à la consultation publique tenue le 5 avril.

L’effet domino
Vincent Marchione, président du CVEEM, s’est dit inquiet, notamment d’un possible «effet domino» en cas d’accident sur le site du futur terminal.

«Les réservoirs seront installés à seulement 800 mètres des résidences sur l’avenue Georges-V et de la rue Notre-Dame et presque à côté d’un réservoir de la compagnie VOPAK. Si jamais il y a un accident, les risques doublent avec la présence de tous ces réservoirs, les uns à côté des autres et aussi près des quartiers résidentiels», dit M. Marchione.

Il a également manifesté sa préoccupation concernant l’impact que l’arrivée de ce projet pourrait avoir sur la santé de la population du secteur.

«On sait déjà très bien qu’au moins 45 % la population de la Pointe-de-l’Île souffre des maladies chroniques, surtout en matière de santé respiratoire. Avec les émanations qui peuvent être dégagées avec le transport du kérosène nous avons peur que cela empire», indique M. Marchione.

Jean Lapointe, président du CEME, a pour sa part parlé des problèmes de camionnage qui pourraient avoir lieu avec l’arrivée du projet dans le secteur de Mercier-Est. Il a également demandé à la CIAM si elle comptait mettre en place un comité de liaison citoyenne c’est à quoi Matthew McKernan, directeur en environnement de la compagnie s’est empressé de répondre, qu’il y en aurait un.

Les autres mémoires
Aucune présentation concernant les neuf mémoires pour le projet n’a eu lieu pendant la consultation publique.

Parmi les groupes en accord avec le projet on retrouve La chambre de commerce de la Pointe-de-l’Île, le Conseil du Patronat du Québec, Aéroports de Montréal, et le «Board of airlines representatives in Canada» entre autres.

Le rapport avec les recommandations de la CMM devrait être rendu public au mois de juin prochain.

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