Soutenez

La route du sang: que se passe-t-il après un don?

Visite au laboratoire d'Héma-Québec. Photo: Isabelle Bergeron/TC Média

C’est le temps des Fêtes et même si plusieurs prennent le temps de se reposer pendant cette période de l’année, les besoins en sang d’Héma-Québec ne font pas relâche. D’autant plus que certains éléments sanguins périssent très rapidement.

«C’est une période un peu plus creuse de l’année car les gens sont occupés à préparer les festivités, mais les besoins de sang sont toujours constants, principalement parce qu’ils ont une durée de vie limitée», explique Vanessa Jourdain, porte-parole d’Héma-Québec.

Elle rappelle que les centres de prélèvement seront ouverts pendant toute la période des Fêtes à l’exception du 25 décembre et le 1er janvier.

«Afin de pallier au manque de dons ce jours-ci, nous avons adapté notre stratégie en étant plus présents pour nous assurer de bien répondre à la demande», indique Mme Jourdain.

Cette année, près de 167 000 personnes ont donné du sang au Québec. Parmi ces donneurs, très peu savent quels sont les différentes étapes à suivre après leur don.

TC Média a visité les laboratoires d’Héma-Québec à Montréal et a pu être témoin de la transformation du don de sang avant que celui-ci puisse bénéficier des receveurs.

Une course contre la montre
La course contre la montre commence alors que les dons recueillis aux centres de prélèvements sont transportés dans des caisses réfrigérés jusqu’aux laboratoires situés à l’arrondissement de Saint-Laurent.

Le transport des dons se fait généralement le jour même ou au lendemain du don de sang.

«Nous devons faire vite parce que les composants du sang sont très fragiles et nous ne voulons pas qu’ils périment avant d’être utilisés», note Mme Jourdain.

Les poches de sang de 450 millilitres sont alors soigneusement inspectées par le personnel d’Héma-Québec.

Lors de l’inspection les tubes contenant les échantillons de sang et les questionnaires, doivent correspondre à celui des poches. Un code barre est apposé sur chaque poche et enregistré à l’aide d’un lecteur optique. Les dons peuvent être ainsi identifiés et retracés.

Les poches sont par la suite pesées afin de s’assurer qu’elles ont toutes le même volume de liquide.

«Ça fait partie de l’un de nos critères pour garder le don afin de nous assurer qu’il y ait une certaine standardisation pour faciliter la tâche dans les hôpitaux», indique Mme Jourdain.

La poche de sang est alors placée à l’intérieur d’une machine centrifugeuse qui sépare les différents composants du sang, soit les globules, le plasma et les plaquettes.

Chacun de ces composants se retrouve alors dans un «sac satellite.» Les globules blancs sont éliminés par filtration.

«On ne veut pas que lors d’une transfusion les globules blancs s’attaquent au système du receveur alors nous les éliminions», signale la porte-parole de l’organisme.

Les plaquettes quant à elles subissent une nouvelle étape de transformation permettant de fabriquer des mélanges de plaquettes prêtes pour la transfusion.

Parallèlement à cela les échantillons recueillis sont envoyés au laboratoire de qualification afin de dépister la présence d’infections dont les hépatites B et C, la syphilis, le virus du Nil occidental et le VIH.

Quand le résultat d’un test est positif, le don de sang est détruit et le donneur est avisé.

À la fin du processus, on se retrouve avec trois composants de sang : les globules rouges, les plaquettes et le plasma. Il existe également un quatrième composant, le cryoprécipité obtenu en congelant et en décongelant du plasma.

«Chaque patient a des besoins différents. Ce sont les médecins qui établissent le composant sanguin à administrer au malade», explique Mme Jourdain.

Une fois que la transformation est complétée, les composants sont entreposés en zone de quarantaine et sont par la suite transportés vers les centres hospitaliers de la province.

À lire aussi: 25e anniversaire de la collecte des Pointeliers: 9600 donneurs depuis 1990

Caractéristiques des composants du sang

-Globules rouges : ils forment 44 % du sang et peuvent être conservés pendant 42 jours au réfrigérateur. Ils servent aux accidentés, aux personnes subissant des chirurgies ou souffrant d’anémie.

-Plaquettes : elles forment 1 % du sang et peuvent être conservés 7 jours à la température ambiante. Elles peuvent être prescrites après la chimiothérapie.

-Plasma : il forme 55 % du sang et peut être conservé pendant un an au congélateur. Il soigne les grands brûlés et arrête les hémorragies.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.