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Piscine olympique: probablement pas cet été

Photo: Archives TC Media

Sept mois après les Championnats du monde FINA des maîtres 2014 de Montréal, le déménagement du bassin olympique au parc Hans-Selye de Rivière-des-Prairies est compromis pour défaut de paiement des différents entrepreneurs ayant participé à l’aventure.

Il a été assez compliqué pour L’Informateur d’obtenir l’heure juste dans le dossier puisque les différents intervenants se renvoient la balle.

Après la compétition au parc Jean-Drapeau, le bassin long de 50 mètres, large de 25 mètres et d’une profondeur de 2 mètres devait être installé au parc Hans-Selye dès cet été, mais puisque l’entrepreneur, la firme L’Archevêque & Rivest, n’a pas été payé, rien n’est moins sûr.

Personne de l’Archevêque & Rivest n’a donné suite à nos nombreuses demandes d’entrevue. Aux dernières nouvelles, l’entrepreneur retenait toujours des pièces.

Incertitude
Du côté de la Ville de Montréal, on indique qu’il est «encore trop tôt pour dire où et quand le bassin sera installé». On nous réfère plutôt au comité organisateur de Montréal 2014, l’organisme à but non lucratif chargé de l’organisation de l’événement.

«Nous sommes toujours en attente des subventions municipales, provinciales et fédérales», explique Christian Blais, président du conseil d’administration de Montréal 2014.

L’organisme dit avoir déjà reçu une partie de l’argent de Québec et de Montréal, ce qui a permis de payer quelques factures, mais il manque d’importantes sommes de ces deux organisations, et la totalité du montant d’Ottawa.

«Quand on n’a pas d’argent, on ne peut pas payer. Ce n’est pas parce qu’on ne veut pas payer, mais nous attendons nous aussi depuis des mois», ajoute M. Blais.

Il dit que des réunions sont prévues au cours des prochains jours, mais ne peut s’avancer sur la date d’un possible règlement.

Impatience et poursuites
Montréal 2014 est conscient que les entrepreneurs qui ont livré leur part du contrat n’en peuvent plus des promesses non tenues. C’est notamment le cas de Laser Quantum, une entreprise de Laval, chargée de l’organisation de la spectaculaire cérémonie d’ouverture.

Jean-Philippe Jouy, président-directeur général de Laser Quantum, a sursauté, le jour de la cérémonie, lorsqu’on lui a remis un chèque d’environ 80 000 $ qu’il ne pouvait qu’encaisser 45 jours plus tard.

«Quelques jours avant la date, Montréal 2014 nous a contactés pour nous dire de ne pas encaisser le chèque parce qu’il n’y avait pas de fonds dans le compte», raconte M. Jouy.

Depuis, Laser Quantum presse continuellement les organisateurs, mais en vain. La réponse est toujours la même: l’attente des subventions.

À l’automne, l’entreprise s’est tournée vers la justice pour se faire payer. Une première réunion devait avoir lieu le 13 février pour fixer l’échéancier des procédures, mais la rencontre a été annulée par les avocats de Montréal 2014 et de la Fédération internationale de natation (FINA), sous prétexte qu’un règlement était imminent.

Un mois plus tard, rien n’a été réglé.

«La FINA responsable»
M. Jouy se dit «vexé et déçu» du comportement de la FINA dans ce dossier.

«Comment une fédération suisse, comme la FINA, peut venir à Montréal pour faire des beaux yeux, monter une organisation sans but lucratif [Montréal 2014] et quitter après l’événement en se lavant les mains, même si personne n’a été payé? Comment se fait-il que ce ne soit pas plus supervisé?» s’insurge le dirigeant de Laser Quantum.

Aucune date n’a encore été fixée pour la suite des procédures judiciaires.

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