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Procès du Faubourg Contrecoeur: Zampino plaide non coupable

Photo: www.ceic.gouv.qc.ca

L’ancien maire de Saint-Léonard et numéro 2 de la Ville de Montréal, Frank Zampino, ainsi que les sept autres accusés dans le dossier du Faubourg Contrecoeur ont plaidé non coupable à divers chefs d’accusation, dont pour fraude, complot et abus de confiance.

En plus de M. Zampino, huit autres personnes ont été mises en accusation, à l’origine, dont Bernard Trépanier, collecteur de fonds d’Union Montréal, surnommé «Monsieur 3 %» en raison de la ristourne qu’il aurait demandée à des entrepreneurs pour l’obtention de contrats municipaux, et l’entrepreneur Paolo Catania. Un des accusés, Martial Filion, l’ex-directeur général de la Société d’habitation de Montréal, est décédé depuis.

Les neuf hommes auraient mis en place un système afin de favoriser l’obtention d’un contrat de 300 M$ à l’entreprise Construction Frank Catania & Associés Inc. pour la construction de 1800 logements.

M. Zampino serait à la tête de ce stratagème qui a permis au promoteur d’acheter pour 4,4 M$ un terrain de 38 hectares situés à Mercier-Est évalué à 31 M$. La vente a été chapeautée par M. Fillion (aujourd’hui décédé). Ce dernier a fixé le coût de la transaction à 19 M$, mais a soustrait une somme de 14,7 M$ du prix de vente pour, notamment, la décontamination du sol et la mise en place d’un talus.

En échange de ce contrat, des bénéfices auraient été versés à M. Zampino ainsi que M. Fillion.

En échange d’avantages personnels, M. Zampino aurait également transmis des informations privilégiées à Daniel Gauthier, un intermédiaire entre l’entreprise Catania et les responsables de la Ville.

Troisième essai
L’avocat de M. Trépanier, Me Daniel Rock, tente pour une troisième fois de faire récuser le juge, car il y aurait une apparence que le juge Yvan Poulin entretient un préjugé défavorable à son endroit.

L’avocat aurait croisé le fer avec le juge Poulin, à l’époque où ce dernier était procureur à la Couronne fédérale, dans un dossier concernant la mafia. M. Poulin aurait fait enquêter Me Rock, car la poursuite craignait que celui-ci ait servi d’intermédiaire entre des policiers corrompus et un élément criminel, en 2007.

(En collaboration avec Steve Caron)

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