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Verdun maintient la tradition

Photo: TC Media / Denis Germain

La lutte a été beaucoup plus serrée qu’on aurait pu l’imaginer dans la circonscription de Verdun. Même si la libérale de longue date Isabelle Melançon a remporté l’élection partielle de lundi avec 35% des votes, le ton du premier ministre Philippe Couillard lors de son discours à ses côtés était très solennel.

«Le nombre de sièges ne bouge pas à l’Assemblée nationale. On aurait souhaité un meilleur résultat, mais il y aura d’autres combats, d’autres rendez-vous. Nous poursuivrons notre travail qui est le redressement du Québec», a lancé M. Couillard à la foule peu nombreuse rassemblée dans les locaux du Mouvement Madelinot, rue Wellington.

Le premier ministre prend ainsi acte des piètres résultats de sa formation dans les autres circonscriptions en élection.

Avance fondue
Verdun demeure rouge, mais avec une avance qui a fondu comme neige au soleil par rapport à 2014. Isabelle Melançon a remporté le château fort libéral depuis sa création, en 1965, avec 5 116 votes, 1 216 de plus que son principal adversaire, le péquiste Richard Langlais. Son prédécesseur, Jacques Daoust, avait pourtant été élu avec 8 901 voix de majorité.

«Encore une fois, les Verdunois nous ont fait confiance et je saurai en être digne», a déclaré, tout sourire, l’ancienne chef de cabinet de la ministre Hélène David après une soirée mouvementée. Mme Melançon a été la dernière élue à être confirmée.

«Pour la première fois, une femme représentera Verdun, une femme de grand talent. Elle va faire une belle et bonne contribution à l’Assemblée nationale», croit Philippe Couillard. Une déclaration qui peut laisser présager un rôle important dans son cabinet.

Mme Melançon a salué ses adversaires et a pris le temps de remercier son équipe de bénévoles, mais surtout ses enfants, qui lui ont permis de faire autant d’heures. Pour elle, les nombreux appuis de personnalités locales influentes, comme l’ancien député Henri-François Gautrin et l’ex-maire de Verdun, Claude Trudel, ont fait une différence.

«Il y a tellement de gens qui ont fait ça pour ma carrière politique que je me devais de rendre la pareille», a précisé M. Trudel

La météo aura tout de même eu raison de l’électorat. Alors qu’il y avait eu 70,7 % de taux de participation aux dernières élections générales, seuls 29 % des 49 758 électeurs ont bravé la neige pour se rendre aux urnes.

Déception
La plupart des candidats défaits sont tout de même satisfaits de leur campagne. «Il ne faut pas être triste, on a fait beaucoup de gains à Verdun. Le PLQ a gagné de justesse», croit le représentant du Parti québécois, le boulanger Richard Langlais.

Pour sa part, la candidate de la Coalition avenir Québec, Ginette Marotte, s’est dite fière du travail accompli.

«Je suis déçue parce que je suis une battante, une gagnante, mais je ne peux pas être amer par rapport aux résultats, a-t-elle affirmé. La politique, c’est un moyen, pas une fin en soi. Ma petite fille en fauteuil roulant, ça, c’est la réalité. Ça, c’est important.»

La candidate de Québec solidaire, Véronique Martineau, était quant à elle ravie. «On a doublé notre pourcentage d’appui dans Verdun et on a augmenté de 30% notre nombre de membres dans la circonscription», estime-t-elle.

Ailleurs
La CAQ a récupéré la circonscription d’Arthabaska grâce à l’élection d’Éric Lefebvre avec plus de 44 % des votes et une avance de plus de 3 000 voix.

Catherine Fournier devient la plus jeune députée de toute l’histoire du Québec. La péquiste de 24 ans succède à Bernard Drainville dans Marie-Victorin avec plus de 52 % des votes.

Finalement, Marc Boursier du PQ siègera dans Saint-Jérôme, circonscription laissée vacante par Pierre Karl Péladeau.

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