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Faites attention à ceux qui, supposément, veulent votre bien!

Photo: Métro

Le danger arrive maintenant par les textos.

Il vous est peut-être arrivé de recevoir, par courriel, un pseudo avertissement de votre institution financière comme quoi votre compte a été compromis et qu’il faut vous rendre sur un site, genre xyz.com, pour reconfigurer vos paramètres. En y laissant bien entendu au passage tous vos renseignements personnels.

Les escrocs qui s’essaient y vont au nombre : pour eux, sur des milliers d’envois au hasard, il se peut que vous ayez effectivement un compte dans l’institution en question, et il se peut aussi que vous soyez assez naïfs pour répondre. Il suffit d’une infime proportion de gens assez crédules pour que la pêche soit profitable.

Si ça se produit pour vous, en quelques clics, ces malfaiteurs peuvent vider, ou entamer sérieusement, votre compte. Et il vous faudra ensuite plaider votre cause pour récupérer ce qui a vous a été volé même si vous n’avez rien fait de mal.

Rappel : JAMAIS, les banques, ou Desjardins, ne vont communiquer avec vous par courriel. Ce mode de communication a malheureusement été contaminé. S’il arrive quelque chose, on va vous appeler, quitte à laisser un numéro pour rappeler ou pour vérifier si c’est sérieux. Les réseaux de fraudeurs ne peuvent égaler ce genre de contrôle.

Sauf qu’ils ne sont jamais à court de stratagèmes, et voici maintenant qu’ils utilisent les textos.

Ça m’est arrivé pas plus tard que mercredi. Retentit soudainement sur mon portable la sonnette qui me signale l’arrivée d’un texto. La plupart du temps, il s’agit d’un proche qui envoie un court message. Les communications officielles sont encore plus rares – Dieu merci.

Mais cette fois-ci, c’était embêtant : une institution financière avec qui je traite m’avertit que mon compte a été piraté et que je dois au plus vite communiquer avec elle à une adresse internet donnée. Pourtant suspicieux, j’ai été pris de court. Après tout, c’était la première fois que je recevais un texto de ce genre. Une simple vérification avec mon compte m’a permis de constater que tout était en ordre et qu’il s’agissait donc d’une nouvelle tentative de fraude, venue d’ici ou du bout du monde.

Résumons : vous avez la tête ailleurs, en train de relaxer, de travailler, de discuter, de régler une affaire ou une autre… il peut arriver que vous réagissiez instinctivement pour demander des explications, en ligne. Il ne faut surtout pas!

Même si vous vous rendez rapidement compte qu’il s’agit d’une arnaque, le seul fait d’avoir répondu vient de signaler que votre courriel, ou dans ce cas-ci, votre numéro de téléphone portable, existe réellement. Et les bandits vont recommencer. Vous allez être harcelé, subtilement ou pas.

Il n’y a rien de pire que de réaliser que quelqu’un, quelque part, est en train de vous dépouiller. C’est vrai autant matériellement qu’émotivement. Il y existe toutes sortes de profiteurs mal intentionnés. Dans un cas comme dans l’autre, on peut avoir à travailler dur pour remonter à la surface. Un minimum de vigilance aide à éviter, ou à limiter les dégâts.

C’est le temps des Fêtes et on ne voudrait surtout pas regretter d’être tombé dans un panneau qui finisse par assombrir les réjouissances.

Une résolution pour l’année qui vient? Apprenez à faire la différence entre les propositions légitimes et les fausses qui risquent de vous empoisonner la vie. Pour plus d’informations, vous pouvez, par exemple, aller sur le site de l’Office de protection du consommateur (www.opc.gouv.qc.ca), de celui de l’Autorité des marchés financiers (www.lautorite.qc.ca/fr), ou encore celui de l’Association des banquiers canadiens (www.cba.ca/fr)

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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