Le «Parti de la France»: la droite!

La gauche française a subi une autre raclée aux récentes élections départementales. C’est sa quatrième depuis sa victoire à la présidentielle et aux législatives de 2012. À qui attribuer la faute? François Hollande? Les socialistes? Toute la gauche?

Certes, le président socialiste a altéré son image par ses tergiversations qui n’en finissaient plus et, surtout, il a mis la barre très haute. Avec ses promesses irréalistes, il a fait miroiter au peuple qu’il lui suffisait de rompre avec le «sarkozysme» pour sauver la France. Il s’est gouré!

Si la droite s’est imposée à la France, ce n’est pas seulement à cause des maladresses des socialistes, car aucun gouvernement ne peut objectivement sortir ce pays de la morosité sans appliquer des remèdes impopulaires.

N’importe quel locataire de l’Élysée fait face à une réalité amère, celle d’un chômage endémique, d’une dette colossale et d’une obligation permanente de solliciter les marchés financiers internationaux pour faire tourner son économie.

N’importe quel président, qu’il soit de gauche ou de droite, à sa première journée au bureau, se rend compte qu’il n’a point de marge de manœuvre, car il est scruté à la loupe par l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Banque centrale européenne, le FMI, la Banque mondiale ainsi que par les agences de notations.

Dans cette mondialisation injuste, tous les pays endettés du monde ont une épée de Damoclès au-dessus de leur tête: leur cote de crédit. Elle leur impose une maîtrise draconienne de leurs dépenses publiques, entre autres, par des coupes en règle dans la fonction publique et la réforme des régimes de retraite.

Cela dit, en 2012, même en choisissant François Hollande à la tête du pays, la France avait donné l’impression d’avoir voté à une droite qui martèle un discours qui a fait l’éloge des peurs, des craintes et de la haine des immigrants! Sinon, comment expliquer que malgré son bilan désastreux, et sans l’appui du Front national, ni celui du centre droit, Nicolas Sarkozy a mobilisé presque la moitié du vote?

Trois ans après, la droite française est en selle pour retourner à l’Élysée et rafler des majorités partout. Patrick Buisson, le controversé conseiller ultra-droitier de Sarkozy en 2012, a fini par gagner son pari, celui de concrétiser son grand dessein historique: l’union de toutes les droites au sein du «Parti de la France», un parti qui se concrétise sous nos yeux par l’inoxydable et impitoyable Nicolas Sarkozy.

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