Pendant ce temps-là, PKP…

Pierre Karl Peladeau. Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot

Alors que Philippe Couillard annonce un remaniement majeur de son gouvernement et promet au Québec un passage en «eaux plus tranquilles», le chef de l’opposition officielle, Pierre-Karl Péladeau, s’enlise.

Presque deux ans d’austérité imposée par le gouvernement Couillard sans faire face à une opposition officielle digne de ce nom. Vingt-deux mois de gouvernance au milieu d’une grogne populaire grandissante, alors que PKP et ses troupes tournaient en rond.

Pourtant, depuis sa victoire écrasante, le gouvernement libéral a offert à l’opposition officielle plusieurs chances de compter. Ce gouvernement a été empêtré dans des batailles féroces avec quasiment tout le mouvement syndical du Québec. Un gouvernement avec au moins quatre ministres gaffeurs à des postes clés!

Pire, alors que ce gouvernement est en train de tailler en pièces le service universel de garderies, l’un des fleurons du Québec moderne mis en place par les péquistes, l’opposition officielle est aux abonnés absents!

Pendant ce temps-là, PKP s’enlisait dans des sables mouvants sans proposer une vraie solution pour pousser le gouvernement dans ses ultimes retranchements et l’obliger à faire des cauchemars la nuit.

Paradoxalement, les péquistes ont continué de clamer que PKP reste leur sauveur.

Certes, PKP est un novice en politique, mais il nous a été présenté par les ténors de son parti comme leur joueur de concession.

N’est-il pas le milliardaire qui a contrôlé le plus grand réseau médiatique du Québec, mais aussi l’un des grands joueurs des télécommunications au Québec et au Canada?

N’est-il pas l’homme d’affaires prospère et craint partout au Québec et au Canada, notamment par des géants, comme Bell et Rogers?

N’est-il pas l’homme qui a tourné le dos à la gloire, à l’argent et à une famille enviée pour embrasser un idéal, celui de faire du Québec un pays?

Or, dès le départ, l’engagement de PKP comme candidat du PQ a rapidement plombé la campagne de Pauline Marois, en 2014.

Si de rares indépendantistes chevronnés ont par la suite osé dire non à son arrivée à la tête du PQ et que ses détracteurs doutent de son image du milliardaire prospère en affaires et pointent plutôt du doigt son caractère cassant et dominateur, ses admirateurs continuent de l’idolâtrer. C’est leur messie intouchable.

Le PQ ne mérite pas ce qui lui arrive depuis 2014, car tout le Québec en pâtit. Ce n’est pas bon pour notre démocratie que le PLQ dirige le Québec sans absolument aucune opposition.

Sur papier, PKP l’héritier impressionne, mais en politique, un domaine où il devait commencer de zéro, il patauge et ces débuts désastreux n’annoncent rien de bon ni pour le PQ, ni pour le Québec.

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