Rendez-vous au bout du monde avec moi-même

Cette semaine, j’ai rendez-vous au bout du monde avec moi-même. J’ai décidé de partir voyager pendant quelques semaines avec, comme seul compagnon, mon sac à dos. Après avoir choisi d’emménager seule l’année dernière, j’ai décidé qu’il était temps de voyager seule aussi.

Ne venez pas me dire après cela que je ne suis pas capable d’être toute seule avec moi-même! Certains lecteurs m’ont déjà écrit pour me dire que, si je ne me trouvais jamais de copain, c’était parce que je n’arrivais pas à bien vivre seule, et que la vie placerait un bel inconnu sur ma route seulement quand ce serait fait. Eh bien, j’ai des petites nouvelles pour eux : je vis déjà très bien mon célibat et le fait que je parte voyager en solo n’en est qu’une preuve de plus!

En fait, je me débrouille tellement bien toute seule que c’est quasiment un problème! (Je suis certaine que je dégage une espèce d’odeur de fille bien toute seule. Les gars me reniflent et se disent : elle n’a pas besoin de nous celle-là!) Mais bon, passons, mon hyper indépendance pourrait à elle seule faire l’objet
d’une chronique.

Bref, je suis tout à fait à l’aise de partir seule, car j’ai envie de me faire un lac-à-l’épaule avec moi-même, de faire le point sur ma vie, ma carrière, mes amours ou plutôt mes non-amours! J’ai beau écrire sur celles-ci toutes les semaines dans le journal, un plus grand recul et une introspection plus profonde me sont, je crois, nécessaires. J’ai eu 30 ans cette année et ça paraît!

Je suis partie maintes fois avec mon pack-sac et des amies, et chaque fois, je me suis dit : «La prochaine fois que je partirai, ça sera peut-être avec mon futur chum!» J’ai d’ailleurs depuis longtemps le rêve de partir faire un voyage de plusieurs mois avec un amoureux. J’ai même déjà dit à une amie que je refusais d’aller en Italie avec elle, car je gardais cette destination pour un voyage avec mon prochain copain!

Cette fois-ci n’est toutefois pas la bonne où je partirai main dans la main avec mon copain vers des contrées lointaines et inconnues, et c’est tant pis! Je pars dans un pays d’Amérique du Sud réaliser un rêve de petite fille, et cela prend une tout autre signification parce que j’y vais seule.

Pendant des semaines, je vais partager des repas avec moi-même. Je suis certaine que, parfois, je me sentirai vraiment, vraiment seule. J’aurai peut-être parfois la frousse et personne ne sera là pour me réconforter et me protéger. Malgré tout, je pourrai dire que je suis allée au bout de ma solitude.

Peut-être y découvrirai-je bien des choses…

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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