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Monter une maison solaire en Chine en 18 jours

Photo: Josie Desmarais

Construire en Chine une maison solaire de 2000 pieds carrés en 18 jours, c’est le défi que devront relever des étudiants des universités McGill et de Concordia à l’occasion du Décathlon solaire, qui se tiendra à Dezhou, en 2018.

L’équipe TeamMTL vient de faire un pas de plus en décrochant une subvention de 250 000$ d’Hydro-Québec. La société d’État s’est ainsi ajouté à une liste d’une quarantaine de partenaires qui ont fourni environ 1M$ en aide financière et en matériaux.

Il manque donc environ 160 000$ pour pouvoir envoyer les matériaux en Chine et payer le voyage à une trentaine d’étudiants, tout en s’assurant qu’ils mangeront autre chose que des soupes ramen, une fois sur place.

La taille de l’équipe sera importante, car monter une maison de cette grandeur en si peu de temps ne sera pas chose facile, d’autant plus que les étudiants ont relativement peu d’expérience en construction. C’est d’ailleurs pour cela qu’une partie de l’édifice est actuellement montée sur le campus Loyola, dans l’ouest de l’île. Elle sera ensuite démontée pour être envoyée par bateau en Chine.

«Ça nous permet de préfabriquer certaines pièces de la maison et de tester nos systèmes», indique Alex Gareau, étudiant en ingénierie civile à l’Université Concordia.

Autre inconnue: la réactions des matériaux de la maison au montage, démontage, remontage, des opérations qui ne sont pas courantes dans le domaine de la construction.

Les tests réalisés jusqu’ici ont permis de valider l’étanchéité de l’édifice, qui surpasse celle exigées pour les maisons passives. «En effectuant les tests de dépressurisation, on a obtenu un taux de 0,35 changement d’air par heure (CAH), soit en-dessous de la norme de 0,6 CAH», se félicite M. Gareau.

L’autre aspect à ne pas négliger consiste à bien protéger les pièces de la maison pendant le voyage de deux mois par bateau et de remplir le conteneur dans un ordre adéquat pour ne pas avoir à tout sortir avant de commencer l’érection de l’édifice.

Durant le concours des maisons solaires, plusieurs épreuves seront organisées pour tester les capacités énergétiques des bâtiments. Il faudra notamment faire bouillir de l’eau et mesurer le taux d’humidité dans la maison, organiser deux soirées pour les voisins, lancer successivement huit brassées de lavage et recharger une voiture électrique.

Pour se démarquer en matière d’énergie, les étudiants montréalais comptent sur une technologie développée à l’Université Concordia, qui consiste à récupérer la chaleur émise par les panneaux solaires pour économiser de l’électricité. «Les panneaux photovoltaïques qu’on utilise sont capables de convertir 16% de l’énergie solaire en électricité. Avec notre système, on compte atteindre 40 %», affirme le coordonnateur de l’équipe TeamMTL, Alex Gareau.

Le concept architectural imaginé par les étudiants de l’Université McGill devrait aussi attirer les regards. Il consiste en un hybride entre la maison en rangée québécoise et la maison intergénérationnelle chinoise.

L’arrière peut être occupé de façon indépendante par les grands-parents, les ados, ou même des clients en mode Airbnb, mentionne Sophie Jemtrud, qui coordonne les communications.

La maison à deux niveaux est ainsi séparée au milieu par une cour intérieure. Située à étage, cette dernière permet de créer une sorte de ruelle privée si des duplex similaires y sont juxtaposés. Les étudiants aimeraient convaincre des entrepreneurs d’implanter le concept à Montréal.

Quelques matériaux écolos se distinguent

  • Panneaux préfabriqués Écocor (Maine) pour maisons passives
  • Fenêtres Gaulhofer à triple vitrage (Autriche)
  • Murs extérieurs en cèdre brûlé d’Arbre et Bois, plus résistants au feu et aux intempéries
  • Puits à haute isolation de Colico

 

Vidéo montrant le montant en accéléré:

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