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Dans l’atelier d’Anne-Marie Chagnon

Photo: Collaboration spéciale AMC

Un peu plus de 20 ans après avoir lancé la marque de bijoux qui porte son nom, la joaillière Anne-Marie Chagnon vient de réaménager son atelier-boutique situé dans la portion industrielle du Mile End, en pleine effervescence. Visite guidée.

Cinquième étage. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur un espace blanc laissant toute la place aux dizaines de bijoux en vedette cette saison, aux toiles de l’artiste – nouveau dada d’Anne-Marie Chagnon – et à la vue sur le mont Royal. Non, rien n’a été laissé au hasard pour le réaménagement de la nouvelle et unique boutique phare de la marque.

«J’avais envie de faire vivre aux gens la vie de l’atelier, explique Anne-Marie Chagnon, rencontrée dans le nouvel espace en pleine canicule du mois de septembre. C’est aussi ce que j’aimais d’endroits comme Miami, où on peut se promener dans les quartiers et entrer dans des immeubles où on trouve des boutiques et des galeries d’art… ce côté un peu underground qui permet d’avoir accès à l’atelier sans être directement dans l’atelier.»

C’était aussi un besoin pour sa griffe, aujourd’hui distribuée dans plus de 700 points de vente sur 5 continents, d’avoir son espace dédié, d’autant qu’elle est en pleine expansion. «On est vraiment en mode expansion en ce moment», confirme la créatrice, qui mise notamment sur les États-Unis.

L’atelier-boutique de la marque, dans le Mile End.

Abondance
En proposant quelque 500 modèles chaque saison, la marque se distingue certainement de la concurrence. «C’est un peu fou de faire ça, convient Anne-Marie Chagnon, mais je ne peux pas m’en empêcher, car j’ai envie de faire quelque chose de différent chaque année et d’explorer d’autres formes.»

C’est encore plus surprenant quand on sait que la joaillière sculpte elle-même les matrices de chaque petite pièce qui entre dans la composition de ses bijoux. «Je pars souvent soit d’un morceau de cire, soit d’un dessin», décrit-elle. Pour la collection automne-hiver 2017, elle s’est même inspirée de la nature, d’une pépite de pyrite, par exemple, dont on reconnaît la texture dans certaines pièces de résine, ou encore en moulant une forme faite à la spatule à partir de peinture acrylique.

C’est ensuite que la chaîne de production est lancée. Les bijoux sont tous créés, fabriqués, assemblés et expédiés à l’interne, l’entreprise ayant même formé des artisans au travail de l’étain, un procédé pour lequel les spécialistes se font plutôt rares ici.

Reste que rien de tout cela ne serait possible sans une solide équipe derrière elle, 
assure-t-elle, à commencer par son frère David, qui a pris la direction générale de l’entreprise en 2009. «Nous avons adopté le modèle d’affaires Netflix au lieu du modèle Blockbuster, illustre-t-il. Des tonnes de copies, ce n’est pas ça ici, c’est l’inverse : une tonne de choix!»

Aux oreilles de Kate Winslet
L’actrice Kate Winslet a indirectement offert un beau coup de pub à Anne-Marie Chagnon sur une affiche pour le film Steve Jobs, sorti en 2015. «On l’a découvert à New York en voyant un poster dans l’escalier du métro», se souvient Anne-Marie Chagnon.

Pour les 375 ans de Montréal, Métro met en lumière des marques d’ici plus ou moins connues qui ont marqué la mode montréalaise à leur façon.

Modèle Mousin, 149,50$

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