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Plaintes rejetées: des personnes handicapées «écoeurées»

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) s’indigne du rejet de 17 plaintes, faisant état selon lui «de discriminations» subies dans les transports en commun montréalais», de la part de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

«C’est incroyable et écoeurant. Je vis ça comme une petite catastrophe», clame mardi Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ. Celle-ci ne comprend pas la décision rendue le 7 mars dernier par cette commission, qui indique, dans son rapport, «que la preuve dont elle dispose au terme de l’enquête est insuffisante pour porter la cause devant un tribunal.»

En 2011, le RAPLIQ avait présenté à cette commission de 17 plaintes. Ces dernières dénonçaient notamment le manque d’accessibilité des bus et du métro à Montréal pour les personnes à mobilité réduite.

«Pour nous, c’était de la discrimination, assure Steven Laperrière, vice-président de l’organisme. Attendre dehors, dans le froid, des bus avec des rampes qui ne s’ouvrent pas ou être devant des ascenseurs dans les stations de métro qui ne marchent pas, c’est incroyable. Une amie a même raté une opportunité d’emploi incroyable à cause de ces problèmes qui ont provoqué une heure de retard.»

Une autorisation en recours collectif en attente
Le RAPLIQ ne compte pas s’arrêter-là. L’organisme fondé en 2009 déposera dans les prochains jours une demande de révision judiciaire. «Ça va nous coûter de 7 000 à 10 000$, mais on va le faire. On ne peut pas se contenter de cette décision extrêmement décevante», reprend Linda Gauthier.

Le 19 avril, la présidente de ce regroupement sera également devant les tribunaux pour de nouvelles audiences après une demande en autorisation de recours collectif contre la Société des transports de Montréal (STM), l’Agence métropolitaine de transport (AMT), le ministère des Transports du Québec et la Ville de Montréal, déposée au printemps 2015.

Le RAPLIQ, qui regrette la lenteur de Montréal dans la mise en place d’une politique en accessibilité universelle, réclame 75 000$ de dommages moraux et exemplaires par plaignant. Près de 20 000 personnes pourraient être concernées, selon Linda Gauthier. Si l’organisme obtient gain de cause, la facture pourrait s’élever à 1,5G$.

La STM, de son côté, indique viser le chiffre de 41 stations accessibles d’ici 2025 dans le réseau du métro. Actuellement, 12 stations remplissent ces critères. Des travaux sont présentement menés à la station Honoré-Beaugrand, sur la ligne verte, et à la station  Collège, sur la ligne bleue. La STM précise que 60% de sa flotte de bus est munie de rampes avant, «fiables à 98%», et 40% de rampes arrières.

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