Denis Coderre encore comparé à Kim Jong-un

En apportant officiellement son soutien à Valérie Plante, candidate à la mairie de Projet Montréal, la célèbre avocate Anne-France Goldwater a comparé lundi le maire de Montréal, Denis Coderre, au dictateur nord-coréen, Kim Jong-un.

«Montréal est dirigée comme la Corée du Nord dans le sens où c’est une question d’obéissance totale», a clamé la volubile juriste dans une virulente sortie médiatique contre Denis Coderre. «[Avec ce dernier], on n’a pas de voix, on n’a pas de vote», a souligné la magistrate, avant d’ajouter être «sûre que l’état des routes est meilleur en Corée du Nord.»

Dans son allocution, Me Goldwater, qui a récemment renoncé à se présenter à ces élections municipales, a également reproché au maire sortant, candidat à un deuxième mandat à la mairie de Montréal, de ne pas être ouvert aux critiques et de diriger Montréal «pour sa gloire» personnelle. «Il veut qu’on le regarde, c’est un besoin narcissique», a-t-elle jugé.

«Mme Plante n’a pas cherché à être une étoile toute sa vie», a-t-elle ajouté, pour justifier son choix d’appuyer la chef de Projet Montréal, précisant qu’elle voyait en Valérie Plante «une femme intègre et honnête».

Valérie Plante a l’ambition de faire de Montréal une ville dont on pourrait être fier. Pas une ville qui est un peu comme la Corée du Nord, avec des fausses promesses et le gaspillage de fonds publics.» – Me Anne-France Goldwater

Deuxième comparaison similaire
Il s’agit de la deuxième comparaison similaire en quelques jours. Vendredi, le maire du Plateau–Mont-Royal, Luc Ferrandez, avait déjà fait cette analogie en se disant «bouleversé» et «très fâché» par le décès d’une cycliste, la veille, dans son arrondissement.

Questionnée à ce sujet, bien que plus mesurée dans le choix de ses mots, Valérie Plante ne s’est pas dissociée de ces propos, ni de ceux de Luc Ferrandez, soulignant qu’il y avait, à Montréal, «un manque de transparence» qui «nous fait penser à d’autres pays» et «à d’autres formes de gestion».

Promesses d’aide juridique
Me Goldwater a également promis d’aider Valérie Plante pour revoir, juridiquement, le nouveau règlement sur le contrôle animalier et pour «éliminer les calèches». Elle a aussi proposé ses services pour enquêter sur les dépenses de l’administration pour le 375^e anniversaire de Montréal.

«M. Coderre n’a jamais vu un dollar d’un contribuable qu’il n’était pas prêt à jeter à la poubelle, a-t-elle lancé, avant de s’adresser aux citoyens qui seront appelés à élire, le 5 novembre, le prochain maire de Montréal. Si vous votez pour cet homme et que vous recevez votre compte de taxes, ne pleurez pas, ne revendiquez pas vos droits. Il sera trop tard. C’est le temps maintenant de throw the bum out.»

De son côté, Denis Coderre n’a pas souhaité entrer dans la surenchère. «Je ne fais pas de publicité pour des gens qui ont décidé de se lâcher lousse, a-t-il indiqué, au cours d’une conférence de presse à LaSalle. Je ne suis pas là pour répondre à ces inepties, je ne suis pas là pour attaquer. S’ils sont désespérés à ce point-là de sortir ces propos-là, grand bien leur fasse.»