Le directeur de SOS itinérance coupable de harcèlement
Le fondateur de l’organisme SOS Itinérance, Alexandre Paradis, a été reconnu coupable de harcèlement criminel.
Il a convenu avoir « émis des commentaires à caractère sexuel déplacés » envers une intervenante dans le parc Émilie-Gamelin en 2016. Les remarques ont duré pendant plusieurs semaines.
D’après la victime, Alexandre Paradis a fait des blagues de viol « très graphiques » à son endroit devant des personnes itinérantes qui séjournent dans le parc.
Contacté par Métro, Alexandre Paradis a soutenu qu’il n’y avait « rien de grave » et qu' »aucun acte sexuel n’a été commis ». Sur sa page Facebook, il a évoqué une « mésentente professionnelle » et a dit avoir plaidé coupable « pour mettre fin à des procédures interminables ».
En août 2016, il avait d’abord plaidé non coupable et la date de son procès avait été fixée en février 2017. Le procès a été par la suite reporté. Alexandre Paradis a été libéré sous conditions en juin de la même année et a finalement plaidé coupable en décembre dernier.
La victime dit avoir dû quitter son emploi et, de manière générale, le milieu d’aide aux personnes itinérantes à la suite des faits, car elle ne sentait « pas en sécurité ». Et cela, même si Alexandre Paradis ne peut pas communiquer avec elle et se trouver à moins de 150 mètres de sa résidence ou 20 mètres de sa personne. Il a toutefois le droit de continuer de faire de la distribution de nourriture au parc Émilie-Gamelin dans le cadre de son travail avec SOS Itinérance.
Le fondateur de l’organisme opère une halte-chaleur dans le quartier Hochelaga et a réclamé à plusieurs reprises des fonds de la Ville de Montréal pour l’aider dans sa mission.
Dans plusieurs médias, il a affirmé avoir été rabroué par les autorités. Toutefois, l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve n’a jamais reçu de demande officielle de soutien de la part de SOS itinérance.
Réagissant à sa situation juridique sur sa page Facebook au début du mois, Alexandre Paradis a assuré que les activités de SOS itinérance continueraient de se « dérouler normalement ».
L’accusé a entrepris une thérapie, qui pourrait alléger sa sentence. Celle-ci sera connue le 30 avril.