Le taxi collectif montréalais est en route

Après plusieurs obstacles informatiques et un lancement retardé de neuf mois, la formule taxi-partage s’est ajoutée au cocktail-transport montréalais depuis tout juste une semaine.

Un service de taxi collectif, qui existe déjà à New York et en Amérique Latine, est enfin disponible dans la métropole.

«Ce n’est pas encore le service officiel, mais bien une version destinée aux personnes prêtes à tester le système», a indiqué à Métro l’initiateur du projet, Pierre Lussier, vice-président-directeur du Jour de la Terre Québec.

Depuis une semaine, les curieux qui veulent essayer le service qui permet de diviser le coût de leur déplacement sur l’île peuvent s’inscrire au programme web de taxi-partage surnommé Tous les jours. «Pour se rendre du centre-ville à l’aéroport, cela peut coûter seulement 10$, a estimé Dominique Roy, président-directeur général de Taxi Diamond. Peut-être moins!»

Mais comment fonctionne ce nouveau système? En quelques clics, le client peut transmettre sa demande de trajet en ligne et payer le tarif fixé selon le parcours désiré. Le taxi vient ensuite chercher le passager à son point de départ, arrêtant à l’occasion pour prendre un ou deux autres clients qui effectuent un chemin semblable.

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Le système informatique qui permet une telle synchronisation a fait l’objet d’une gestation de plus de cinq ans, précise M. Lussier. «Après avoir acheté une licence du logiciel de taxi-partage de la compagnie newyorkaise Weeels, il a fallu modifier le programme pour l’adapter à la réalité des Montréalais, qui sont habitués à un service de taxi porte-à-porte», a-t-il expliqué.

Pour faciliter l’intégration du service sur l’île, le Jour de la Terre s’est associé à Taxi Diamond qui s’est doté, en 2009, d’un système GPS de répartition automatisé.

Selon le président-directeur général de Taxi Diamond, le nouveau logiciel a aussi permis à la compagnie qui regroupe 1050 voitures à Montréal de faire un bond dans la modernité. «Nous offrons enfin la possibilité aux clients de payer avec une carte bancaire ou de commander leur taxi à l’aide d’une application mobile», a mentionné M. Roy.

En offrant l’option du taxi collectif, l’industrie prouve que le taxi peut être écologique, insiste M. Lussier. «En plus d’assurer à l’industrie de rester compétitive, le taxi-partage va assurer un service de qualité semblable, à un coût moindre», a-t-il soutenu.