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L'OACI confirme qu'elle a une offre pour déménager

MONTRÉAL – L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a confirmé mercredi qu’une proposition de déménager son siège social de Montréal au Qatar sera soumise au vote de ses membres l’automne prochain.

Dans un courriel envoyé à La Presse Canadienne, l’OACI, une agence des Nations unies, précise avoir reçu une offre en ce sens du Qatar et qu’en vertu de ses statuts, cette offre doit être soumise à ses 191 pays membres.

Un minimum de 60 pour cent des votes est requis pour procéder à un tel déménagement. Le vote se tiendra du 24 septembre au 4 octobre prochain.

Dans son courriel, l’OACI rappelle qu’elle a pignon sur rue à Montréal depuis sa création en 1944.

L’offre du Qatar n’arrive pas par hasard: l’Organisation est présentement à négocier le renouvellement de son bail dans l’édifice qui abrite son siège social actuel dans la métropole. Le nouveau bail envisagé couvrirait la période allant du 1er décembre 2016 au 30 novembre 2036.

Le quotidien La Presse a fait état de l’offre du Qatar. Le ministre fédéral de l’Industrie, Christian Paradis, a assuré mercredi que des discussions sont déjà en cours avec le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal pour faire front commun afin d’empêcher le siège social de l’OACI de quitter Montréal.

«Le ministre John Baird des Affaires étrangères est très actif dans le dossier. On va faire tout ce qu’il faut pour préserver ce joyau ici à Montréal», a dit M. Paradis.

Le ministre, qui était justement de passage à Montréal en marge d’un congrès de l’industrie aéronautique, n’a toutefois pas voulu évaluer le risque de voir l’offre du Qatar être acceptée par l’organisme international.

«Risque ou pas, on ne peut pas se permettre de rester assis les bras croisés», a-t-il laissé tomber.

Le Qatar aurait offert un édifice ultramoderne et une exemption totale de taxes et d’impôts à l’OACI et son personnel advenant un déménagement au Moyen-Orient.

Dans son offre, le pays de la péninsule arabique aurait mis en exergue plusieurs récriminations à l’endroit des installations montréalaises, notamment l’hiver rigoureux, les taxes et impôts élevés, la difficulté d’obtenir des visas canadiens pour les membres de délégations et, apparemment, une insatisfaction marquée de diplomates relativement aux services offerts.

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