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Première visite de la bibliothèque Marc-Favreau

Photo: Yves Provencher/Métro

La bibliothèque Marc-Favreau, au nom de l’interprète de Sol, l’itinérant verbomoteur qui a amusé plusieurs générations, ouvrira au début décembre au 500, boulevard Rosemont. Il sera toutefois possible pour le grand public de visiter le bâtiment, sans mobilier et sans livre, ce dimanche de 10h à 16h. Métro a pu en faire le tour avec son créateur, Gilles Prud’homme, de la firme Dan Hanganu, gagnant du concours d’architecture organisé pour sa conception.

Un manteau comme un abri
«J’ai toujours habité mon manteau, je suis bien chez lui quand même», disait Sol. L’architecte Gilles Prud’homme s’est inspiré de cette affection de Sol pour son manteau pour créer un bâtiment à son image. Les fenêtres de tout un côté de la bibliothèque sont découpées en triangles pour rappeler le motif du costume du clown. Un autre mur de l’immeuble, tout en verre et en aluminium, produit un effet «bouts de tissus rapiécés».

D’autres éléments de l’univers de Sol ont été empruntés, dont l’importance de son coffre en bois. Toute la partie qui abritera les rayons de livres a été recouverte de bois – sols, murs et plafonds – et s’appellera le Coffre. Un grand lustre fait d’objets recyclés, au deuxième étage, rappelle également l’esprit ludique de l’humoriste.

L’amour de la nature
«Marc Favreau avait un rapport très important avec la nature, et il fallait que le bâtiment y fasse une grande place», a affirmé M. Prud’homme. La bibliothèque, par ailleurs très transparente et éclairée, s’ouvrira donc sur le parc Luc-Durand, en hommage au comédien qui incarnait son compagnon Gobelet. L’intérieur même de la bibliothèque sera végétalisé, puisqu’un mur de lierre grimpant s’y dressera.

Les concepteurs ont également tenu à ce que le bâtiment soit écoresponsable. Avec la récupération du bâtiment existant, l’utilisation de matériau recyclés ou renouvelable comme le bambou, l’aménagement d’un toit blanc et sa proximité des transports collectifs et actifs, ils visent une certification LEED.

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11 M$
La construction de la bibliothèque a coûté 11 M$, ce qui respecte le budget de départ. «Il n’y a pas eu de dépassement de coût», s’est exclamé François W. Croteau, maire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie. Cet argent a permis l’aménagement d’une superficie de 3000 m2 séparée sur deux étages, comprenant entre autres plusieurs salles de travail d’équipe, une aire de lecture silencieuse avec un foyer, des salles de jeu pour enfants, des salles d’informatique et de création multimédia et une salle d’allaitement.

Technologique
«On voulait que ce soit un lieu de culture, un lieu vert, mais aussi un lieu technologique, à l’image de la société d’aujourd’hui. Nous avons donc créé la Lanterne, une salle dont les murs sont faits de verre sérigraphié, dans laquelle se donnera des ateliers sur l’image en mouvement et les nouveaux médias. Grâce à un partenariat avec la Société des arts technologiques (SAT), des projections de jeux de lumière y seront régulièrement visibles à partir de la rue.»

Audace
«Ce que j’aime particulièrement de la bibliothèque, c’est l’audace architecturale. C’est l’un des rares lieux qui allient le design, la culture, l’apprentissage et le jeu. C’est un parfait exemple de ce qu’on devrait faire plus souvent, c’est un leg pour les générations futures», confie François W. Croteau, maire de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie.

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