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Les travailleurs du Vieux-Port haussent le ton

Photo: Laurence Houde-Roy/Métro

Les 200 travailleurs du Vieux-Port de Montréal comptent augmenter leurs moyens de pression si la Société immobilière du Canada (SIC) au Vieux-Port de Montréal ne modifie pas ses propositions à la table de négociation.

Depuis un mois et demi, les employés qui voient à l’entretien, à la sécurité et à l’animation du Vieux-Port ont troqué leur uniforme pour leur chandail syndical et des vêtements à thématique hawaïenne pour se rendre au travail. Ces modifications au code vestimentaire ont pour but de montrer leur mécontentement envers les négociations en cours pour leur nouvelle convention collective.

Les employés représentés par l’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec), laissent jusqu’à la fin août à l’employeur pour proposer de nouvelles dates de négociation ainsi que de nouvelles propositions. Dans le cas contraire, ils laissent la porte ouverte à une augmentation des moyens de pression, «quelque chose qui dérange un peu plus l’œil», a indiqué Marie-Pier Simard, responsable de la mobilisation chez les employés, sans donner de détails sur leurs idées.

La grève n’est pas écartée, mais n’est pas non plus considérée pour le moment. Mme Simard assure que les employés ne comptent pas perturber les activités touristiques dans le secteur, mais simplement assurer une visibilité de leur mobilisation.

Sans convention collective depuis le 1er avril, le syndicat a déjà eu une douzaine de rencontres de négociation avec l’employeur depuis février.

Pour la première fois depuis 20 ans, le SIC ramène la question des régimes de retraite à la table de négociation et propose une réduction de 50% de sa cotisation au régime de retraite sous forme de REER des 90 employés permanents. L’employeur, qui cotise actuellement à la hauteur de 7,5% du salaire brut, ajusterait sa cotisation à 5,75% pour la première année de transition, puis à 3,75% pour les suivantes.

«Ils veulent être à la mode, avec tout le débat sur les régimes de retraite dans les municipalités, ironise Magali Picard, vice-présidente exécutive régionale à l’AFPC-Québec. Mais ils doivent comprendre que, dans notre cas, on ne parle pas de régime à prestations déterminées. Au maximum, la SIC peut faire des économies de 100 000$ par année avec ces coupures, c’est de la peccadille»

De plus, le salaire de base et maximal dans chacune des classes d’emploi ne serait plus majoré, selon les propositions de l’employeur. Il propose toutefois une augmentation de 1,5% au salaire des employés actuels, mais cette augmentation salariale ne serait pas offerte aux futurs employés.

«C’est du jamais vu. Nous n’accepterons pas ça et nous sommes prêts à livrer une bataille sans précédent», ajoute Mme Picard.

Du côté de l’employeur, on confirme qu’il y a effectivement «sur la table une baisse de la contribution de la SIC au fond du REER collectif actuellement à 7,5%». Manon Lapensée, directrice des communications d’entreprise à la SIC, indique toutefois qu’aucun détail précis sur les pourparlers ne sera dévoilé. Les négociations sont toujours en cours malgré la trêve des dernières semaines qui avait pour but de «respecter les vacances des intervenants des deux côtés», indique la porte-parole.

«Des rencontres sont prévues afin de continuer les négociations. Notre objectif demeure la conclusion d’une entente satisfaisante et négociée entre les deux parties dans des délais raisonnables», a conclu par courriel Mme Lapensée.

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