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Projet de loi 3: tumulte à l’hôtel de ville

Photo: Laurence Houde-Roy/Métro

Plus d’une centaine de syndiqués, majoritairement des pompiers de Montréal, ont pris d’assaut la salle du conseil municipal à l’hôtel de ville, lundi soir, au cours d’une manifestation contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite des employés municipaux.

Des copies de leur convention collective ont été jetées sur les bureaux des élus ainsi qu’à travers plusieurs salles de l’hôtel de ville.

Les manifestants ont commencé leur action devant l’hôtel de ville au cours de la pause du conseil vers 17h avant d’entrer dans les locaux. Plusieurs bureaux d’élus ont également été saccagés.

Un peu avant 19h, les manifestants sont sortis pour terminer la mobilisation. Les élus ont tenté de nettoyer la salle avant la reprise des travaux qui a été annoncée vers 19h30.

«Je trouve ça inacceptable. Il y a une chose à laquelle on ne s’attaque pas lors de négociations, ce sont les institutions démocratiques. C’est un mépris du peuple», a réagi le maire d’Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard.

Manifestation hôtel de ville projet de loi 3

Il questionne la présence de la dizaine de policiers sur place qui n’auraient pas fait un travail suffisant, selon lui. «S’il y a des policiers, mais qu’on rend possible la présence des manifestants dans la salle du conseil et dans nos bureaux, il y a quelqu’un qui a collaboré pour permettre ça», souligne M. Ménard.

Même son de cloche du côté du leader de Projet Montréal, Marc-André Gadoury, qui dit avoir été bousculé par un manifestant. «Lors des manifestations contre le règlement P-6, jamais les manifestants ne pouvaient dépasser le périmètre de sécurité. Aujourd’hui, il n’y avait pas de protection du périmètre», déplore M. Gadoury.

À la reprise des travaux, le maire de Montréal, Denis Coderre, a vivement critiqué les actions des syndiqués. «Je demande à tous les chefs syndicaux de contenir leurs membres. Ce n’est pas par l’intimidation qu’on va régler le problème», a-t-il clamé.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a également déploré le grabuge réalisé par les pompiers. «Les limites ont été dépassées. Ce soir, les syndiqués viennent de perdre énormément d’estime de la part de la population», a fait savoir le chef de l’opposition.

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