Ligne directe Montréal-Pékin estimée pour 2015

Le président-directeur général d’Aéroports de Montréal (ADM), James Cherry, n’abandonne pas les démarches pour une future ligne directe entre Montréal et Pékin, et entrevoit la possibilité de conclure les négociations d’ici l’été 2015.

Des travaux d’agrandissement de l’aéroport de Pékin d’ici 2018 pourraient également faciliter les négociations, dit-il.

Malgré plusieurs années de démarches auprès de l’aéroport chinois, les discussions ont achoppé en fin d’année 2013 avec des transporteurs chinois et Air Canada en raison d’un manque de créneaux horaires à Pékin.

«Mais nous ne sommes pas défaitistes. Nous sommes convaincus que c’est une question de temps avant que tous les éléments s’alignent afin de permettre le projet», a lancé M. Cherry au cours d’une conférence lundi au Cercle canadien de Montréal.

Il a précisé plus tard que l’objectif d’ADM est d’ouvrir cette nouvelle ligne directe l’été prochain, au moment où la plupart des nouvelles lignes des transporteurs débutent. L’an dernier, M. Cherry visait plutôt l’été 2014 pour l’ouverture de cette même ligne.

«Nous avons reconfirmé notre intérêt auprès des transporteurs. Nous allons encore en Chine [au mois d’octobre] cette fois-ci avec le premier ministre Philippe Couillard pour trouver une façon d’obtenir un créneau horaire», a fait part M. Cherry.

Selon le PDG, il serait possible, sans demander la création de nouveaux créneaux, de demander plutôt à l’aéroport de Pékin une réorganisation des créneaux pour y insérer un vol en partance de Montréal.

M. Cherry a affirmé également que des départs et des arrivées à Montréal pendant la nuit sont complètement éliminés des considérations d’ADM, visant plutôt à négocier un créneau offrant un horaire de jour, avec un départ vers 17h de Montréal et l’arrivée vers midi à Pékin.

ADM dévoilait lundi une étude SECOR-KPMG qui stipule que «seules quatre destinations non encore desservies [régulièrement par ADM] présentent un niveau de demande satisfaisant à l’année pour offrir un rentabilité minimale à une compagnie aérienne». Sans surprise, Pékin en fait partie, à laquelle s’ajoutent également San Diego et San Jose, actuellement étudiées par ADM pour la création de futures lignes directes. La quatrième destination, Beyrouth, ne peut être desservie pour des raisons de sécurité.

Navette entre l’aéroport et le centre-ville
La création d’une navette ferroviaire reliant l’aéroport au centre-ville reste également dans les plans de M. Cherry.

«Ce que j’ai remarqué ces derniers temps c’est un intérêt marqué pour le projet, mais il est clair que dans les circonstances actuelles, il n’y a pas beaucoup d’appétit du gouvernement de le financer, a reconnu M. Cherry lundi en point de presse. C’est pour cette raison qu’on veut trouver une façon alternative (sic) de financer le projet», a indiqué le PDG.

Il ajoute qu’ADM a rencontré quelques compagnies, banquiers et financiers pour leur proposer d’investir dans ce projet qui, ajoute-t-il, serait construit en mode PPP, sans toutefois préciser quelle part du financement assumerait le gouvernement. «L’idée, c’est de diminuer l’impact sur les finances publiques en trouvant plus de financement privé», précise M. Cherry.