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Grève des conducteurs au Canadien Pacifique

Photo: Graham Hughes/The Canadian Press

MONTRÉAL – Aucune entente n’a été conclue entre les cheminots et les conducteurs de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) et le Canadien Pacifique.

Ils avaient jusqu’à minuit pour s’entendre. La grève de 3 300 employés est donc déclenchée depuis 00h01, dimanche.

Un tel arrêt de travail entraînera de lourdes conséquences. Il va non seulement perturber le transport des marchandises à travers le pays mais aussi des services de trains de banlieue. Les usagers des lignes de trains de banlieue de Candiac, Vaudreuil-Hudson et Saint-Jérôme de l’Agence métropolitaine de Transport (AMT) seront touchés.

L’AMT a informé samedi ses usagers des solutions de rechange par autobus, qui ne peuvent toutefois pas pallier au service complet de train.

Selon le directeur des communications chez la CFTC, Stéphane Lacroix, le noeud du conflit demeure la gestion de la fatigue des conducteurs.

«Nous en parlons depuis des semaines, voire des années, et malheureusement on a pas réussi à solutionner ce problème crucial, très, très important, qui était au centre des négociations», déplore M. Lacroix.

Malgré cette pomme de discorde, le ministre fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Gerry Ritz, s’était dit confiant qu’un accord pourrait être conclu afin d’éviter un débrayage. Il a même lancé que si ce résultat n’était pas atteint, son gouvernement ferait le nécessaire pour que l’économie canadienne ne soit pas ébranlée.

Il a mentionné que «tous les outils»disponibles seraient utilisés pour atteindre cet objectif.

En 2012, le fédéral avait adopté une loi pour mettre un terme à une grève de travailleurs du Canadien Pacifique.

À l’époque, Ottawa faisait valoir qu’un débrayage prolongé aurait pu entraîner des pertes de 540 millions $ sur une base hebdomadaire.

Entente avec UNIFOR

Une entente a cependant été conclue dans les négociations entre le Canadien Pacifique et les 1800 employés responsables des inspections, de l’entretien et des réparations, représentés par UNIFOR. Le contrat de travail de quatre ans sera présenté aux membres d’ici un à deux jours.

«Ça fait cinq mois qu’on négocie. Nous sommes bien contents que ça se règle. On a toujours eu espoir de régler sans aller en conflit de travail. C’est ce qui s’est passé», raconte le coordonnateur national des travaux spécialisés chez UNIFOR, Nelson Gagné.

Plusieurs points achoppaient : la sécurité publique, les salaires, les travaux spécialisés, l’entraînement des apprentis, le respect dans les ateliers de travail.

«Depuis la venue du nouveau président M. Hunter [E. Hunter Harrison], on a beaucoup de problèmes avec le respect dans les ateliers», a ajouté M. Gagné.

Une entente de principe au CN

Par ailleurs, des développements ont eu cours du côté du Canadien National (CN).

Le CN et Teamsters Canada ont annoncé, samedi, en fin d’après-midi, qu’une entente de principe était intervenue entre les 1800 cheminots membres du syndicat et le CN. Les détails de cette entente doivent être envoyés aux membres pour évaluation et ratification.

Trente-cinq ingénieurs représentés par les Teamsters oeuvrent pour l’AMT.

L’autre syndicat, Unifor, qui ne compte aucun ingénieur travaillant à l’AMT, est toujours en négociations en fin de semaine avec le CN pour ses 4800 membres.

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