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Les calèches finalement autorisées dans les rues de Montréal cet été

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Une calèche dans les rues de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

Les caléchiers ont eu gain de cause: la Cour supérieure a ordonné mercredi la suspension du moratoire sur la présence des calèches dans la métropole après que les propriétaires de chevaux aient déposé une demande d’injonction. Les chevaux peuvent retourner dans les rues dès maintenant.

Alors que les parties devaient être de retour en Cour le 3 juin pour se pencher sur l’annulation complète du moratoire, le maire de Montréal, Denis Coderre, n’a pas fait durer le suspense. «Nous sommes dans une société de droit et je suis très respectueux de ce que le juge a dit. Je ne vais pas me battre. Il n’y aura plus d’injonction. Il y aura des calèches à Montréal cet été», a annoncé Denis Coderre. Il ajoute que «le problème demeure entier» quant à la sécurité et les conditions de vie des chevaux, rappelant que certains propriétaires ont reçu des contraventions l’été dernier. Le maire maintient qu’il y aura une nouvelle «politique du cheval».

Le maire de Montréal avait annoncé la semaine dernière un moratoire d’un an sur les calèches dans la métropole, le temps d’adopter un nouveau règlement entourant les cochers au printemps prochain.

Une nouvelle ordonnance, qui entrait en vigueur mardi, faisait passer le nombre de calèches autorisées à Montréal de 24 à 0. Une annonce qui avait semé la colère chez les cochers et les propriétaires de chevaux.

«Ça fait du bien, on va respirer, a lancé Luc Desparois, propriétaire de chevaux, après avoir appris la décision de la Cour mercredi. Ce n’était pas correct, c’était cruel comme décision [de la part de la Ville]», a-t-il dit. Ses chevaux ont déjà repris le travail, quelques minutes après la décision du juge.

«[La Ville a] essayé d’interpréter la loi qui lui donne un pouvoir pour modifier le nombre de caléchiers, mais elle ne peut pas les mettre à zéro, a souligné Me Audi Gozlan, avocat des propriétaires de chevaux. Le message à la Ville aujourd’hui, c’est qu’on ne peut pas enlever le gagne-pain de quelqu’un, surtout si ça fait 30 ans qu’ils ont un permis.»

«[Cette décision] souligne à gros traits l’improvisation dont a fait preuve Denis Coderre, a réagi Sterling Downey, porte-parole de l’opposition officielle en matière de gestion animalière. Si le maire avait demandé un avis juridique sur le sujet, il aurait certainement été avisé qu’il ne pouvait pas procéder de façon aussi cavalière sans que sa décision ne soit invalidée par la Cour», a indiqué celui qui demandait depuis plusieurs mois une consultation publique sur les calèches à Montréal.

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