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Bernard «Rambo» Gauthier sur les immigrants: «C’est sûr que tantôt il va y en avoir trop»

Photo: ICI Radio-Canada Télé

Le syndicaliste Bernard «Rambo» Gauthier, qui portera les couleurs du parti Citoyens au pouvoir du Québec dans la circonscription de Duplessis aux prochaines élections, est venu présenter sa vision du monde politique dimanche soir à l’émission Tout le monde en parle.

L’homme de la Côte-Nord a précisé qu’il n’était pas le chef de ce nouveau parti. «Je vais être le porte-parole, je ne suis pas le cerveau là-dedans. C’est un parti qui appartient aux citoyens. Il n’y a pas de ligne de parti», a-t-il souligné, précisant que la plateforme était presque complétée.

Selon lui, le parti est une «bonne idée» et «une première». «Après sept, huit bières, on se met tous à faire de la politique. Les filles s’en vont parler de leur linge pis de leurs patentes. Le lendemain on se réveille avec un mal de tête pis on n’a rien réglé», a-t-il dit, disant ne «plus avoir le choix» de s’impliquer en politique.

M. Gauthier s’est défini comme «un marbré», n’étant ni de gauche ni de droite, mais surtout comme «un souverainiste jusqu’à la moelle épinière». Il a d’ailleurs parlé du «référendum qu’on s’est fait volé», en 1995 lorsqu’il a été questionné pour savoir si la fin justifie les moyens sur les chantiers de construction. «Si je me souviens, j’ai déjà entendu Jean Chrétien dire que la fin justifie les moyens en 1995», a-t-il rappelé.

À plusieurs reprises dans l’entrevue, il a mentionné être déçu de la classe politique. «La classe moyenne est pressée, il n’y a même plus de pépins dans le citron. Ces élites-là, qui nous disent de presser le citron, ne nous donnent pas vraiment l’exemple, a-t-il notamment mentionné. Les gouvernements ont adopté des lois subtilement pour nous museler, nous menotter, il est où notre droit de défense, notre droit de parole?» Selon Rambo Gauthier, il n’y a plus d’écoute de la part des élus, ce qui fait que de nombreux travailleurs doivent recourir à des banques alimentaires, même s’ils occupent un emploi.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’est dit contre l’immigration «en masse», préférant aider «son propre enfant avant un inconnu.» «C’est sûr que tantôt il va y en avoir trop, a-t-il jugé. On a tous des parents qui vivent dans des boîtes de carton, en dessous d’un pont. Les immigrants, je ne suis pas contre, dans la forme que c’était avant, mais là ils arrivent avec des mouvements de masse.»

Bien qu’il ait dit ne pas être «contre les néo-québécois», il a convenu que certaines personnes des régions, dont lui-même, avaient peur de l’inconnu. «Le multiculturalisme, chez nous, il n’y en a pas vraiment», a-t-il soutenu.

Un passé d’intimidateur

L’animateur Guy A Lepage est revenu à plusieurs reprises sur les accusations d’intimidation qui pèsent contre Bernard Gauthier et lui a demandé si cela allait lui nuire en politique. Ce dernier a défendu bec et ongles ses façons de faire, notamment pour faire respecter les conventions collectives. «Les travailleurs acceptaient de déchirer des pages de leur convention pour soumissionner le plus bas possible, sinon ils n’auraient pas le contrat, a-t-il indiqué en parlant des travailleurs des autres régions. On passe pour des matamores pis des pas bons parce qu’on se défend pour faire respecter nos conventions, mais on est les seuls qui le font.» Selon lui, si tout le monde respectait les conventions, il n’y aurait pas de travail au noir.

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