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Médicaments génériques: des économies de 1,5 G$ pour le système de santé

Photo: Mario Beauregard / Métro

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a annoncé dimanche la conclusion d’une entente de principe entre le gouvernement du Québec et l’Association canadienne du médicament générique (ACMG), qui permettra une économie de plus de 1,5 G $ au Trésor québécois.

Cet accord d’une durée de cinq ans permettra de réduire le coût des médicaments génériques tant du côté du régime public d’assurance-médicament que chez les assureurs privés.

Le ministre Barrette prévoit que ce changement permettra des économies annuelles garanties de plus de 300 M $ pour le système de santé québécois.

«À mon avis, c’est l’entente la plus raisonnable qu’on pouvait avoir, a commenté M.Barrette. Ce sont des montants substantiels qui représentent des économies de 40 %. Dans notre domaine, c’est du jamais vu.»

L’entente permet également d’éviter l’amorce d’un processus d’appel d’offres redouté par les fabricants, qui était prévu dans le projet de loi 81 adopté l’an dernier.

«Rien ne bougeait avant que le gouvernement ne se dote de leviers et les leviers ont eu une action», a commenté le ministre.

Ce dernier a tout de même estimé que le recours aux appels d’offre n’était pas une situation optimale, étant donné les possibles conséquences néfastes pour l’industrie pharmaceutique québécoise.

« Il s’agissait de trouver le point d’équilibre raisonnable pour protéger l’industrie et les emplois, tout en payant moins cher. Est-ce que c’est le prix le plus bas que nous pourrions payer? Peut-être que non. Mais le coût à payer [pour obtenir le plus bas prix possible] aurait pu être une perte d’emploi.»

Les médicaments génériques servent à remplir 73 % des prescriptions au Québec, selon les données de l’ACGM, et représentent à l’heure actuelle une dépense annuelle de plus de 800 M$.

Les sommes économisées seront entièrement réinvesties en santé, a promis le ministre, qui n’a pas voulu s’avancer sur les services et les activités qui pourraient en bénéficier.

Les détails de l’entente ont été gardés secrets, puisque l’ACMG, qui représente les 81 fabricants de médicaments génériques au Canada, est présentement en négociation avec l’Alliance pancanadienne pharmaceutique sur le même sujet.

Son président Jim Keon a indiqué par communiqué que cet « accord négocié est une bien meilleure solution pour les contribuables, pour les patients, pour les professionnels de la santé ainsi que pour l’industrie du médicament générique qu’un processus risqué d’appel d’offres.

«Avec cette entente de principe, le Gouvernement du Québec reconnait clairement la valeur de la contribution de l’industrie du médicament générique au système de santé et à l’économie du Québec ainsi que l’importance de s’assurer que des incitatifs existent pour encourager les fabricants de médicaments génériques à investir pour apporter de nouveaux produits génériques à moindre coût au Québec et au Canada.»

L’Ordre des pharmaciens du Québec a également salué la signature de l’entente dans une declaration tranmise aux médias. «Nous espérons que cette entente générera des économies comme prévu, mais assurera également à la population québécoise un accès aux médicaments sans crainte de ruptures d’approvisionnement. L’Ordre rappelle qu’un médicament non approprié sera toujours trop cher pour la collectivité et les patients.»

Les modalités de l’accord entreront en vigueur le 1er octobre prochain.

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