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Le secteur maritime lance une opération charme

Photo: Mario Beauregard / Métro

Le secteur maritime canadien, aux prises avec une pénurie continuelle de travailleurs en raison du vieillissement de sa main d’oeuvre, lance une campagne de recrutement majeure auprès des jeunes.

Un programme de formation gratuit de 15 semaines, incluant l’hébergement et les repas, qui se donne au Maryland a été mis sur pieds. Il vise à combler le «besoin immédiat» de 300 nouveaux marins, souligne l’Institut de formation des marins dans un communiqué.

L’établissement enseigne notamment à éteindre des incendies et à déployer des équipements de sauvetage.

Les candidats doivent avoir plus de 18 ans et leur premier emploi est garanti.

Beaucoup de jeunes adultes à la recherche d’un travail ignorent l’existence de carrières dans l’industrie maritime, selon le porte-parole de la campagne, Vincent Giannopoulos.

Il est facile de croire à la vue des navires que l’équipage vient de loin, mais on ne pense pas spontanément pouvoir en faire partie, a expliqué M. Giannopoulos, en entrevue avec La Presse canadienne.

«Je ne peux pas penser à beaucoup d’autres métiers où tu peux sortir du secondaire et gagner 60 000 $ par année», a-t-il fait remarquer.

M. Giannopoulos est originaire de Port Colborne, une petite ville ontarienne traversée par un canal qui sépare la ville. Aujourd’hui âgé de 28 ans, il se souvient comme si c’était hier du moment où il a eu l’idée de devenir marin au début de la vingtaine.

«J’allais prendre un verre avec un ami parce que j’étais frustré, a-t-il raconté. Je ne savais pas où j’allais dans la vie. Le pont était levé en raison du passage d’un bateau. Je devais attendre 40 minutes. Je me suis dit : « Hey, les bateaux. Je vais essayer ça. » Trois semaines plus tard, j’étais sur un bateau.»

Naviguer durant des mois
Vincent Giannopoulos admet que pour certains marins «partir deux trois mois» loin de son domicile est difficile. «Ça dépend de ton caractère», a-t-il lancé.

Le style de vie que lui procure son métier est pourtant ce qu’il préfère, le décrivant même comme «la vraie liberté». Il a l’occasion de visiter sur ses heures de repos une foule de grandes et petites villes où accostent les navires sur lesquels il prend place.

La plupart des navires battant pavillon canadien s’arrêtent dans des ports canadiens, a-t-il précisé. Toutefois, certains naviguent jusqu’en Europe, fréquentent l’Arctique, les côtes est et sud des États-Unis.

«Dans les coins sécuritaires du globe, a-t-il insisté. Les bateaux canadiens ne vont pas dans des zones de pirates.»

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