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«Je veux être à l’écoute», insiste la ministre Kathleen Weil

Photo: Archives Métro

La députée de Notre-Dâme-de-Grâce, Kathleen Weil, a retrouvé le mois dernier le ministère de l’Immigration qu’elle avait délaissé en 2012, à la suite de la victoire électorale du Parti québécois (PQ). Elle est désormais appelée ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion. Un titre qui lui plaît beaucoup. Après avoir passé dix-huit sur les bancs de l’opposition, l’avocate de formation avoue débarquer avec un nouveau regard sur l’immigration.

Comment entrevoyez-vous votre nouveau mandat à la tête du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion?
Le premier ministre m’a donné le mandat de bâtir des ponts. C’est la nouvelle dimension. La meilleure intégration passe toujours par l’emploi. On sait qu’au Québec, il y a toujours des problématiques à cet égard. Comme dans d’autres sociétés. Je veux être à l’écoute. Je veux aller partout au Québec. Je veux parler avec les gens, avec des experts et avec des acteurs du milieu pour connaître leur opinion sur notre système d’immigration. Dans les débats qu’on a eu ces derniers mois, il y a eu beaucoup de confusion. Je pense qu’il faut qu’on soit très fort et qu’on ait une discussion ouverte à cet égard. Il faut revoir nos méthodes.

Lors de votre assermentation, le premier ministre Couillard vous a donné comme tâche «de guérir les blessures des derniers mois en participant fièrement à une identité basée sur notre langue et nos valeurs communes». Comment allez-vous vous y prendre?
L’autre dimension de mon mandat, c’est le dialogue. Il y a une perception de l’immigration qui n’est pas toujours positive, surtout chez les personnes qui ont un besoin d’être rassurées par rapport aux personnes qu’on sélectionne. Si on a un dialogue ouvert, ça va permettre de rassurer tout le monde. Il y a des experts qui pourront m’aider. Et je suis en train de dresser cette liste d’experts. Il y a des préjugés dans toutes les sociétés. Il y a parfois un manque d’ouverture dans les perceptions de l’autre. Ce n’est pas très répandu, mais je pense qu’il faut regarder ce qui peut causer ces inquiétudes. Je veux que tous les acteurs de la société comprennent la valeur de ces personnes qu’on a sélectionnées.

Des communautés culturelles ont été très inquiètes à l’idée qu’une charte de la laïcité du PQ soit adoptée. Le dossier est désormais entre les mains de votre collègue ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Allez-vous lui donner un coup de main?
On sera toujours en discussion, évidemment. C’est sûr qu’on va se parler et se consulter. [Ce dossier] touche les nouveaux arrivants, mais ça touche aussi les personnes qui sont ici depuis toujours.

En tant que députée montréalaise, avez-vous des préoccupations liées à l’immigration qui touchent particulièrement Montréal?
Dans les grands centres urbains, c’est là où généralement la diversité se vit très bien. Montréal est reconnue comme une ville où l’intégration se vit très bien. Il n’y a pas de communautarisme. Les communautés culturelles sont réparties un peu partout dans la région du Grand Montréal. Donc, je n’ai pas de préoccupations particulières à Montréal parce que les Montréalais sont très ouverts à la diversité. Mais je vais inclure Montréal dans mon exercice de dialogue que je veux mener parce que c’est une ville de diversité.

  • Le Salon de l’immigration et de l’intégration s’ouvre vendredi au Palais des congrès. Près de 200 exposants y seront pour informer les nouveaux arrivants des services qui leur sont destinés. Des conférences seront aussi données, notamment sur l’emploi.

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