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Québec coupe 700 000$ dans l’aide à l’emploi des femmes

Photo: Getty Images/Goodshoot RF

La décision de la ministre libérale de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, de sabrer 700000$ dans le budget accordé à 16 organismes d’aide à l’emploi des femmes a fait sursauter lundi après-midi la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui dénonce ce qu’elle appelle un «maintien des femmes dans la pauvreté».

La coupe représente plus de 58% du budget initial de 1,2M$ des organismes spécialisés en développement de la main‑d’oeuvre féminine.

«Cette coupe augure très mal. Elle sème beaucoup d’inquiétudes quant à la prise en compte par le gouvernement des besoins spécifiques des femmes en matière d’intégration et de maintien en emploi», a déclaré Danielle Hébert, présidente du Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT), dont sont membres les organismes.

«Ces coupes ne sont pas anodines. Elles vont compromettre la capacité de soutenir l’accès à la diversité en emploi des femmes en plus de limiter leur accès aux ressources pour leur intégration et leur maintien en emploi, a fait savoir la présidente de la CSQ, Louise Chabot, par voie de communiqué. Après avoir coupé dans le budget du Conseil du statut de la femme, c’est une autre démonstration qui vient confirmer que les mesures d’austérité touchent particulièrement les femmes.»

Du côté du Parti québécois (PQ), on affirme que le gouvernement «va carrément à l’encontre des principes qu’il prétend défendre».

«La ministre est-elle consciente de ce que sa décision signifie? Sait-elle que des milliers de femmes vulnérables, isolées ou monoparentales, souvent aux prises avec des problèmes financiers, de dépendance ou de violence, ont bénéficié du soutien et de l’approche spécifique de ces organismes, qui les accompagnent dans leur insertion ou leur réinsertion sur le marché du travail?» a déclaré la porte parole du PQ en matière de condition féminine, Carole Poirier.

La SCQ et le PQ ont tous deux fait référence à une étude publiée en début mars par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qui affirmait que les politiques d’austérité du gouvernement font particulièrement mal aux femmes.

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