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Première à Ottawa, 2 ministres avec un handicap

Governor General David Johnston and Prime Minister Justin Trudeau look on as Kent Hehr is sworn in as the Minister of Veterans Affairs and Associate Minister of National Defence during ceremonies at Rideau Hall Wednesday Nov.4, 2015 in Ottawa. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: THE CANADIAN PRESS

Bien que cela se soit déjà vu au sein de gouvernements provinciaux et municipaux, la nomination de deux ministres en situation de handicap dans le gouvernement fédéral de Justin Trudeau, mercredi, est une première, se réjouissent des acteurs du milieu.

Carla Qualtrough, ministre des Sports et des Personnes handicapées, est une athlète paralympique née avec une déficience visuelle. Elle a été présidente du Comité paralympique canadien. Kent Hehr, ministre des Anciens combattants et ministre associé de la Défense, se déplace quant à lui en chaise roulante depuis qu’il a été blessé par une balle perdue en 1991.

«Ce sera être une grande avancée pour nous, reconnaît Linda Gauthier, présidente du Regroupement des activistes pour l’inclusion Québec (RAPLIQ), qui se porte à la dépense des droits des personnes en situation de handicap. Avant, on cachait les personnes handicapées. M. Trudeau n’arrête pas de me surprendre», affirme Mme Gauthier, ajoutant qu’«on est rendus là».

Elle espère tout de même que ces deux nouveaux ministres sont compétents pour effectuer les tâches qu’on leur a confiées, au-delà de leur handicap. «Il ne faut pas de têtes de Turc. Pour que le pays avance, il faut un changement sain, il faut qu’il y ait de la compétence», dit-elle.

Elle croit tout de même que ces nominations sont encourageantes, surtout qu’elles surviennent à un moment où «le milieu associatif des personnes vulnérables était au désespoir, sur le point de sortir dans les rues.».

Carolle Simard, professeure au Département de science politique de l’UQAM, croit que ces nominations sont peut-être un moyen pour le premier ministre de démontrer que le Conseil des ministres doit représenter le plus possible la diversité de personnes qui cohabitent dans la société. «Parfois, on a l’impression que la Chambre des communes n’est pas représentative de l’ensemble de la société. Peut-être que c’est un effort pour corriger cette situation», avance la professeure.

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