Soutenez

Des livres québécois à lire pour le 12 août

Photo: Archives

Demain marque la 3e journée «le 12 août, j’achète un livre québécois», initié par les auteurs Amélie Dubé et Patrice Cazeault. En prévision de cette journée, qui vise à stimuler la lecture d’ouvrages d’ici, Métro vous fait ses suggestions (à ajouter à celles de l’an dernier!)

ce qu'il reste de moil'avalée des avaléslivre du constant désir

Ce qu’il reste de moi, Monique Proulx, Boréal
Et si le cœur des Montréalais battait au rythme de celui de Jeanne-Mance, cofondatrice de la métropole? Dans ce grand roman choral, l’écrivaine Monique Proulx démontre à travers une brochette de personnages dont les destins seront amenés à se croiser qu’il y a un petit je-ne-sais-quoi dans l’air de Montréal qui pousse ses résidants à voir grand, à se dépasser. Parmi ces Montréalais inspirés et inspirants, on suit notamment le parcours d’un jeune écrivain et de son père, d’un juif fuyant sa communauté, d’un restaurateur arabe et de sa fille, d’un itinérant autochtone, de militants du mouvement Occupy et, bien sûr, de Jeanne Mance. Ces personnages tissent la trame de la ville, qui devient elle aussi un personnage à part entière.

L’avalée des avalées, Réjean Ducharme, Gallimard
L’auteur anonyme – une seule photo de lui a été publiée, et elle date! – trempe sa plume dans le génie avec ce roman qui a traversé l’océan, jusqu’à épater l’Hexagone et ses éditions Gallimard. Cette histoire de divorce, racontée par le regard rageur des deux enfants que la séparation écartèle entre deux parents et deux fois, est devenue culte. Ducharme a repoussé les frontières de la littérature au Québec grâce à cette œuvre, à tel point qu’un demi-siècle après sa parution, L’avalée des avalées n’a rien perdu de son éclat. D’ailleurs, sa parution, en 1966, vient tout juste d’être désignée «événement historique» par le gouvernement du Québec.

Le livre constant du désir, Leonard Cohen, Éditions de l’Hexagone
Le Québec a toujours été une terre prolifique pour ses poètes. Leonard Cohen ne fait pas parti des moindres : chansonnier de génie chanté aux quatre coins de la Terre, celui qui a toujours sa maison dans le Plateau-Mont-Royal pose ici sa plume dans ses premières amours, la poésie, en délivrant avec ironie ses réflexions sur l’amour, le désir, la mort qui n’est jamais loin. L’œuvre offre en prime les illustrations de l’auteur. À (re)découvrir!

pinkerton-226x300sur la ligne de feukuei

Pinkerton, Alexandre Fontaine Rousseau et François Dunlop, La mauvaise tête
Un jeune homme fraîchement largué se demande, comme toute personne qui se retrouve dans sa situation, pourquoi? Comment expliquer cet échec amoureux? La réponse, il ne la trouve pas en réfléchissant à ce qu’il aurait pu dire ou faire. Non. Il la trouve dans la musique rock-alternative-à-tendance-dépressive des années 1990. En grandissant avec Loser de Beck et Creep de Radiohead, notre héros est persuadé avoir été conditionné à penser que tout est perdu d’avance. Un album en particulier est ciblé par sa théorie: Pinkerton de Weezer. Avec son acolyte, il tentera de s’affranchir de cette malédiction musicale en tentant de triompher sur chaque chanson de cet album. Cette aventure fort sympathique forme une bd à la fois hilarante, brillante et touchante, qui ne plaira pas qu’aux mélomanes, malgré les nombreuses références culturelles.

Sur la ligne de feu, Jean-François Lépine, Libre expression
Le très connu et respecté journaliste Jean-François Lépine (maintenant représentant du Québec en Chine) raconte dans Sur la ligne de feu les éléments marquants de sa carrière de correspondant pour Radio-Canada. Loin d’un récit aride, on a plutôt entre les mains des histoires captivantes racontées par un témoin privilégié de l’actualité internationale. Une très bonne introduction aux événements qui ont marqué la planète depuis 1972, et un regard éclairé sur les changements que vit le journalisme international.

Kuei, je te salue, Natasha Kanapé Fontaine et Deni Ellis Béchard, Écosociété
Elle est poète, slameuse, peintre, comédienne et militante innue. Il est journaliste et auteur, né d’une mère américaine et d’un père québécois. Ces deux êtres d’une grande sensibilité offrent, sous la forme d’une correspondance, un essai nécessaire pour mieux comprendre et combattre le racisme entre autochtones et allochtones. Kuei, je te salue n’a pas peur des mots, brasse la cage des idées préconçues, remet en question nos habitudes; le tout, sous une plume d’une grande beauté.

griffintownau pire on se mariera

Griffintown, Marie-Hélène Poitras, Alto
Un polar qui se déroule dans le monde des calèches et qui est vraiment d’actualité, alors que l’activité est sur la sellette. On y suit l’enquête de Billy le palefrenier devenu patron à la suite du meurtre du boss. Les portraits de cochers et de chevaux sont hauts en couleurs et permettent d’en apprendre un peu plus sur ce monde fermé et impénétrable. Pas étonnant, l’auteure a elle-même travaillé pendant deux étés comme cochère. Voici notre passage préféré : «On a liquidé le patron. L’ordre des choses, jusque-là immuable, vient d’être renversé. Il y aura des questions d’honneur à soupeser, peut-être une vengeance à orchestrer et probablement un message à décoder. Les hommes de chevaux vont devoir rétablir la justice ou s’en fabriquer une et l’imposer».

Et au pire on se mariera, Sophie Bienvenu, La mèche
N’ayant entendu rien que du bon au sujet du roman de Sophie Bienvenu qui date tout de même de 2011, Et au pire on se mariera est sur le dessus de notre pile de lecture depuis (trop) longtemps. Une histoire d’amour atypique, crève-cœur et sans censure? On est preneur. Et avec le film qui sortira bientôt, faudra se mettre à la lecture rapidement. Parce qu’on le sait bien, le livre est toujours meilleur que le film!

la femme qui fuitsix degrés de libertékamouraska 3

La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette, Marchand de feuilles
Dans ce livre, Anaïs Barbeau-Lavalette relate la vie sa grand-mère, Suzanne Meloche, qui devait être la 16e signataire du Refus global, qui a épousé le peintre Marcel Barbeau et qui a abandonné ses deux enfants. Avec son style d’écriture cru, sans flafla et très ponctué, l’auteure s’adresse directement à son aïeul pour comprendre pourquoi elle a délaissé sa mère et son oncle, marqués à jamais par cette séparation. Le récit sur cette femme singulière, qui a dépassé à maintes reprises les frontières de l’acceptable, s’avère poignant et captivant. Depuis la parution du livre en septembre 2015, Anaïs Barbeau-Lavalette ne cesse d’accumuler les éloges.

Six degrés de liberté, Nicolas Dickner, Alto
Nicolas Dickner nous a habitués à des livres où les histoires des différents protagonistes s’entremêlent finement, avec précision, recherche, avec des personnages féminins à la personnalité forte et aux aventures enlevantes où la stratégie tient le lecteur en haleine. Ce livre ne fait pas exception!

Kamouraska, Anne Hébert, Seuil
Il y a longtemps qu’on a lu Kamouraska. Les années ont passé, on a oublié les détails de cette histoire où la passion côtoie le dramatique, mais le sentiment d’une grande émotion – plutôt, d’une immense émotion – ne nous a pas encore quitté. Un classique publié en 1970 à lire et à relire, en hommage à l’auteure qui aurait eu 100 ans au début du mois.

pouceux 2les vacances de facteur souris[2]biscuit et cassonade

Pouceux – 60 récits de bord de route, Collectif dirigé par Hélène Mercier et Philippe Marois, Cardinal
Les voyages sur le pouce sont riches en anecdotes, en confidences et malheureusement, parfois, en expériences plus fâcheuses. Soixante de ces souvenirs impérissables sont colligés dans le recueil Pouceux, qui transporte le lecteur sur les routes, un peu partout sur la planète, depuis les années 1950 jusqu’aux années 2010. On aime que ces courtes histoires soient racontées parfois par Monsieur et Madame Tout-le-monde, et parfois par des personnages connus (dont Patrick Lagacé, Michel Barrette, Bernard Landry et Edith Cochrane).

Les vacances de Facteur Souris, Marianne Dubuc, Casterman
Les enfants se plaisent à étudier les magnifiques illustrations de Marianne Dubuc, qui raconte cette fois les tribulations de la famille Souris en voyage. Au camping, à la plage, en croisière et même sur la banquise, les cinq petites souris continuent malgré tout de livrer le courrier à de nombreux destinataires. Un autre titre coup de cœur!

Biscuit et Cassonade aiment le camping, Caroline Munger, Les éditions de la bagnole
Difficile de ne pas succomber au charme de Biscuit et Cassonade. Créées par Caroline Munger, les deux moutons en peluche racontent leurs aventures autour du monde dans une collection de livres pour enfants réellement passionnantes. Dans le troisième ouvrage de la série, ils font du camping pour la première fois. Faits saillants : manger des guimauves grillées et dormir à la belle étoile.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.