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Cette semaine, Métro craque pour l’album Viens avec moi, la balado Caliphate, la saison 2 d’Occupied…

Cette semaine, Métro craque pour l’album Viens avec moi des Hôtesses d’Hilaire, la baladodiffusion Caliphate, le spectacle J’veux d’l’amour, la deuxième saison de la série Occupied ainsi que les livres Foudroyée, La doudou qui aimait trop le chocolat et La misère des niches.

1. Viens avec moi, des Hôtesses d’Hilaire
On attendait tout plein de choses du groupe psychédélique Les Hôtesses d’Hilaire, qui, au fil du temps, nous a charmés avec son rock abrasif et les prestations débridées de son chanteur Serge Brideau, toujours prêt à arborer sa plus belle robe sur scène. Tout, sauf peut-être un opéra. La formation de Moncton, au Nouveau-Brunswick, propose avec Viens avec moi un projet ambitieux (19 chansons!) qui traite des dangers de la téléréalité et des méandres de l’industrie musicale. À l’aide de morceaux diablement efficaces (et souvent étonnamment entraînants), on suit les destins croisés de Kevin, vedette instantanée après sa participation à une émission de téléréalité, et de Serge, roi de la musique underground acadienne. On a déjà hâte de voir le résultat sur scène. Pour ce faire, il faudra toutefois patienter jusqu’au 1er novembre prochain, au Club Soda, dans le cadre de Coup de cœur francophone. En attendant, la version sur disque est un incontournable. (Benoit Valois-Nadeau)

2. Foudroyé

Le premier roman de la Torontoise Grace O’Connell traduit en français (et par la talentueuse Fanny Britt en plus) est bouleversant. Veda, 30 ans, mène une vie tout ce qu’il y a de plus ordinaire à Vancouver, sa ville natale, si ce n’est des frasques de Conrad, son frère aîné, bagarreur en série. On s’en doute, sa vie finit par basculer, et elle se retrouve à New York, où elle est victime d’une prise d’otages dans un autobus bondé. Tout, de l’organisation des chapitres, qui racontent alternativement des événements passés et présents, à la prose sensible de l’auteure nous happe dans cette histoire finalement pas banale du tout. Aux éditions Boréal. (Jessica Dostie)

3. Caliphate
Qu’est-ce qu’État islamique (EI)? C’est la question à laquelle tente de répondre la journaliste du New York Times Rukmini Callimachi dans la balado Caliphate. Mme Callimachi explique les méthodes de recrutement, les détails sur l’entraînement, l’évolution des actes terroristes que les djihadistes commettent et leur but. Si la matière première s’avère ardue, elle revêt un aspect plus humain lorsque la journaliste raconte l’impact de cette couverture sur sa propre vie ou qu’un ancien militant d’EI relate avec une franchise déconcertante son enrôlement. Quatre épisodes ont été mis en ligne à ce jour. Mme Callimachi a annoncé hier sur les réseaux sociaux que les prochains seront «puissants». Ça promet! (Marie-Eve Shaffer)

4. J’veux d’l’amour
Les «pokés de la vie» montent sur les planches du Théâtre du nouveau monde (TNM). Tel pourrait être le sous-titre de cet événement culturel, où une vingtaine de personnes souffrant notamment de problèmes de santé mentale ou réapprenant à parler à la suite d’un AVC créent de toutes pièces un spectacle à leur image. Mais cette fois, leur metteure en scène, Lorraine Pintal, les invite à se produire au TNM (avec la comédienne Pascale Montpetit) et non plus à Pinel comme avant. L’émotion risque encore une fois d’être au rendez-vous. Lundi à 19 h au TNM (premier arrivé, premier servi). (Mathias Marchal)

5. La misère des niches
Tout le monde écoute de la musique, mais presque personne ne gagne sa vie à en jouer. C’est à ce paradoxe que s’attaque le journaliste culturel Alain Brunet dans La misère des niches. Très instructif sans être lourd, l’essai du vétéran de la critique musicale de La Presse explique comment l’industrie de la musique favorise une poignée de mégastars de la pop au détriment de tous les autres. On y apprend entre autres que l’écoute en continu n’est pas profitable au consommateur ni aux compagnies qui offrent un tel service. Une lecture essentielle pour les mélomanes. Aux Éditions XYZ (Philippe Lemelin)

6. La doudou qui aimait trop le chocolat
La doudou de Jeanne (celle qui ne sentait pas bon et qui avait peur des dinosaures) fait encore des siennes. Dans ce troisième récit qui prend la forme d’une enquête amusante, la doudou n’est pas en forme. «Son teint de peluche rosé est même devenu verdâtre.» Serait-ce parce qu’elle a dévalisé la boutique de madame Lenoir, la chocolatière? On aime l’approche de la journaliste, animatrice et écrivaine Claudia Larochelle, qui aborde avec sensibilité des thèmes comme la gourmandise et les petits mensonges. Aux Éditions de la Bagnole (Jessica Dostie)

7. La saison 2 d’Occupied
En 2016, le politologue Dominique Moïsi nous déclarait que «si la formule “un cours de géopolitique” devait s’appliquer à une série, ce serait à Occupied». Deux ans après la première saison, on retrouve une Norvège occupée par la Russie (pour contrôler le pétrole), divisée entre une partie de la population résistante et une autre, coopérante, qui s’adapte à la nouvelle réalité. Si la dimension un peu lourde du thriller tarde à lancer la saison, la présence de plus en plus importante de la géopolitique redonne du pep à la série et à ses personnages ambigus. Un premier ministre en exil, une successeure (jouée par Janne Heltberg) qui slalome négo après négo, la menace des missiles… Une réflexion pertinente sur la façon dont chacun réagirait en pareille circonstance. Sur Netflix. (Baptiste Barbe)

Et on se désole pour… Roman Polanski

Après avoir reconnu dans le passé sa «responsabilité morale et légale» dans une agression sexuelle contre une adolescente de 13 ans, on pouvait s’attendre à ce que le cinéaste polonais Roman Polanski conserve un profil bas face au mouvement de dénonciation #MeToo. Mais non. En entrevue, le réalisateur de The Pianist et de Chinatown a préféré qualifier le phénomène d’«hypocrisie» et «d’hystérie collective, du genre de celles qui arrivent dans les sociétés de temps à autre». On aurait préféré qu’il se garde une petite gêne. (Benoit Valois-Nadeau)

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